Philippe Fargeon : « Mon départ de Bordeaux ? Deux mois après, Aimé me dit ‘il faut que tu reviennes’. Je n’avais pas du tout envie de partir »
Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Philippe Fargeon, s’est exprimé sur son premier départ du FCGB.
« Je crois qu’il y a eu une incompréhension incroyable parce qu’on m’a dit qu’il y aurait deux attaquants qui allaient arriver, et que je serai troisième. J’étais deux fois meilleur buteur du club, j’étais encore en Equipe de France… Je ne comprenais et je voulais être comme tous les autres : je ne voulais pas être troisième. Donc je suis parti […] Je n’ai pas non plus senti qu’on avait envie de me retenir, c’est surtout ça. Quand on me dit qu’il y a deux joueurs qui vont venir et que je serai troisième… mais ce n’est pas Aimé Jacquet qui me l’a dit. Non, Aimé n’a pas de discussion sur le coup, mais deux mois après. Il me dit ‘il faut que tu reviennes’. Il m’appelle pour ça. A ce moment-là, c’est une période ambiguë, c’est les vacances, tout le monde part un peu partout, on est au téléphone, et c’est un peu complexe. Je n’ai pas senti de… Et surtout, comme Claude Bez m’avait fait re-signer, j’avais cinq ans de contrat encore. Il y a peut-être un fait qui a pensé dans la balance, c’est que ma maman était très malade. Donc, de revenir à ses côtés, à ce moment-là, c’était une opportunité aussi. Ça a très certainement pesé dans ma décision de revenir au Servette. Mais en tout cas, je ne comprenais pas. J’avais marqué 30 buts en deux saisons, même si la deuxième saison j’avais marqué moins de but, mais… La première (demi) saison était exceptionnelle, la seconde était quand même importante (13 buts en 36 matches), sans être titulaire à tous les matches. Je suis aussi titulaire français, et je prends ma place à ce moment-là ».
Il a donc été racheté par le Servette.
« Je suis vendu très cher, le plus gros transfert pour un club suisse. J’arrive là-bas avec deux Présidents, un qui voulait se faire plaisir et un autre non. J’arrive dans une situation compliquée, avec un entraineur qui ne me voulait pas… Mais ça, je ne peux pas le savoir. J’aurais pu rester à Bordeaux, mais si on n’a pas confiance en moi, je pars… Je suis brut de pomme. Je n’avais pas senti une envie pour que je reste. C’est dommage parce que je serais resté, je n’avais pas du tout envie de partir ».