Philippe Fargeon : « Avec Bordeaux, on perd en quarts de finale contre Eindhoven. Monaco est Champion de France, et nous on est deuxièmes… »

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    Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Philippe Fargeon, s’est remémoré ce match de 1988, quart de finale de la Coupe des Clubs Champions. Jean Tigana était alors la cible des néerlandais, qui savaient qu’il était un peu blessé. Le milieu de terrain bordelais reçut ainsi une agression (voir dans la vidéo ci-dessous) de la part de Ronald Koeman.

    « On se fait éliminer sans perdre effectivement, et on était au même niveau qu’eux. On n’était pas condamnés d’avance, on ne dominait pas à l’inverse : on était au même niveau. Eindhoven, cette année-là d’ailleurs, ils la gagnent… […] Ronald Koeman avait dit un an après qu’ils avaient pour mission de faire sortir Jean Tigana… C’était un match un peu tendu. Ils avaient aussi des grands joueurs, comme Gerets derrière, qui n’était pas n’importe qui : il m’avait fait peur d’ailleurs. Tout ça pour dire qu’il y avait une grosse équipe, et qu’on se fait éliminer sans gloire, mais sans que ce soit non plus dramatique. Monaco est Champion de France, et nous on est deuxièmes. On fait une bonne saison avec un renouveau, et je crois que ce qui est arrivé après, c’est que… Je suis encore meilleur buteur de cette équipe malgré tout avec une concurrence beaucoup plus importante. Il y avait toujours cette idée de faire jouer José Touré avant-centre, et il n’y avait pas beaucoup de plus… L’année d’avant, j’avais la concurrence avec Bernard Lacombe mais je l’ai vite effacé parce que je marquais. Et là, je marquais peut-être un peu moins. C’était un peu plus difficile derrière, on a essayé d’autres solutions comme José Touré, puis Zlatko… Je me rappelle qu’en Coupe d’Europe, Aimé était venu me trouver pour dire que Zlatko et moi ça n’allait pas, donc qu’on n’allait pas jouer tous les deux devant. Il me dit que ce n’était pas le meilleur qui allait jouer, puisque c’était Zlakto, mais qu’en tant que capitaine de l’équipe de Yougoslavie, c’était à lui de me montrer qu’il méritait d’être titulaire […] Puis arrive un match face à Cannes à la maison, je fais un triplé, et les trois passes décisives sont de Zlatko, qui était remplaçant… On s’est un peu cherché devant, et à la fin de la saison, ils se sont dit qu’il fallait tout changer ».

    Retranscription Girondins4Ever

    https://youtu.be/acJBwVV73LU