Moussa Mansaly (Sam’s) : « A travers la réussite de mecs comme Mathieu, Marouane ou Rio… J’ai une fierté, quelque chose qui me faisait plaisir : j’ai joué avec eux »
Dans L’Equipe, Moussa Mansaly, dit Sam’s, est revenu sur ses débuts de footballeurs, lui qui a côtoyé bon nombre de joueurs des Girondins de Bordeaux, et qui est aussi supporter du Club au Scapulaire.
« Quand tu es jeune, tu veux être pro, tu veux réussir, etc… Après, il y a les aléas de la vie qui font que… Mais à travers la réussite de mecs comme Mathieu (Valbuena), ou même comme Marouane (Chamakh) ou Rio (Mavuba)… J’ai une fierté, quelque chose qui me faisait plaisir : j’ai joué avec ces mecs-là. Pour Mathieu, quand on fait Langon-Libourne, Libourne-Marseille… on se dit putain ! Nous, dans la région, on se disait ‘ce n’est pas trop tôt !’. Parce qu’il aurait dû arriver au haut niveau bien tôt, tellement il était bourré de qualités. Je me rappelle que le jour où il marque le but contre Liverpool, je crie en mode ‘c’est un truc de fou !’. Comme si c’était moi qui avais marqué en fait ! Tu te dis que des gens que tu connais, avec qui tu as joué, avec qui tu as un lien, c’est comme si en fait, ce que tu n’avais pas réussi à faire, ils l’avaient fait pour toi ! C’est une fierté en fait ».
Il ne fit pas de centre de formation à l’inverse des anciens bordelais cités précédemment.
« Non, moi, j’étais en Ligue d’Aquitaine. J’ai fait les -13, -15. A la fin, il y avait le tournoi interligue. Le premier jour du tournoi, on avait rendez-vous à 13h, on était au quartier, et on n’avait personne pour nous ramener au Haillan. Mon père nous dit qu’il nous emmène, sauf qu’entretemps le facteur passe, et j’ai eu une lettre de renvoi d’un jour de mon collège… Il m’a démonté, m’a dit que je n’avais pas au tournoi, que le plus important c’était l’école. Mes collègues ont trouvé quelqu’un pour les amener, et je ne suis venu que le deuxième jour… Il fallait venir les deux jours. Le petit train était passé… ».