Souleymane Diawara : « Quand ça va moins bien, c’est vrai que je me faisais plus discret, j’allais dans d’autres villes ou pays… A Bordeaux, je commençais à être connu »
Pour Sport News Africa, l’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux, Souleymane Diawara, s’est exprimé sur son étiquette de fêtard.
« Moi je le vis normalement (rires). Je ne me cache pas en fait, je n’ai pas à me cacher, j’assume ce que je fais. Moi, tous les week-ends, après les matches, j’aimais bien sortir. Que ce soit une victoire ou une défaite. Quoi qu’il arrive, après un match, on n’arrive pas à dormir… On dort vers 5 heures du matin pour se lever à 10 heures… Je ne joue pas à la console, je ne regarde pas les séries, non… J’aime bien sortir et m’amuser. Jean-Louis Gasset avait compris ça, et c’est pour ça qu’il m’avait donné l’autorisation de sortir. Je me suis lâché, je n’avais plus de retenue, j’étais moi-même, je ne m’inventais plus de vie… Il y en a qui ont besoin d’avoir du repos… Moi non, moi j’ai besoin de sortir, de lâcher l’énergie. Quand j’ai trop d’énergie, je n’aime pas en fait. J’ai besoin d’être un peu fatigué ».
Et comment réagissait le vestiaire à ce mode de vie ?
« Chaque corps est différent… Alou Diarra, il est fou ce mec (rires). On a joué ensemble, au Havre, à Bordeaux, à Marseille, c’est celui qui me connait le mieux… Il sait comment je suis. A l’entrainement, je suis très fainéant. Je ne faisais que le minimum alors que je pouvais faire beaucoup plus. Je préférais me tuer sur le terrain le week-end. A l’inverse, il y en a qui se tuaient la semaine, et le week-end il n’y arrivent pas… Ça ne veut rien dire. Chaque corps est différent. Ce n’est pas tout le monde qui peut faire ça, qui peut accepter ça aussi. Il y en a qui avaient de la jalousie. Certains travaillaient deux fois plus que moi et ne jouaient pas… Il y en a qui sont allés se plaindre au coach parce que je sortais et que je jouais… Donc tu n’as pas le choix, tu fais le fou, tu assumes le week-end. Et j’étais prêt à mourir sur le terrain et pour le coach. Quand ça va moins bien, c’est vrai que je me faisais plus discret, j’allais dans d’autres villes ou pays… A Bordeaux, je commençais à être connu (rires). Laurent Blanc connaissait tout le monde, dès que je faisais le moindre truc sur Paris il le savait directement… Mais à Bordeaux ça allait, jusqu’à Marseille, jusqu’à 32-33 ans ».