Yoann Barbet : « La première fois, ça m’a fait tout drôle de passer de la Ligue 2 à la Championship »
Yoann Barbet, capitaine des Girondins de Bordeaux, était avant son retour en Gironde, en interview pour 90 Football. Il s’était livré sur le championnat de D2 anglaise, le Championship. Comment définir ce championnat en un mot ?
« Je dirais ‘marathon’ parce que la saison est interminable. On joue tous les trois jours, quasiment toutes les semaines. On a plus de semaines où on joue samedi-mardi-samedi que de semaines où on joue samedi-samedi. C’est hyper intense et je me régale. Quand j’entends énormément de journalistes voire de joueurs qui se plaignent des calendriers où on joue samedi-mardi-samedi, j’ai envie de leur dire ‘venez ici et vous n’aurez pas fini de vous plaindre’ (rires). Mais en tant que compétiteur j’adore, surtout quand on a la chance et le mérite d’être titulaire. On s’entraîne très peu au final car on joue le samedi donc on est au repos le dimanche. Le lundi on est déjà veille de match donc l’entraînement c’est tranquille. On joue le mardi, le mercredi c’est repos. Le jeudi, ceux qui ont joué le mardi soir, ne font pas forcément énormément pendant l’entraînement. On s’arrête à la moitié de l’entraînement. Puis le vendredi c’est veille de match donc on fait déjà de la mise en place. »
Pourquoi le Championship est-il si différent ?
« Tout le monde bat tout le monde, c’est surtout ça la particularité de ce championnat. Le premier est capable de perdre chez le dernier et ça arrive chaque année. Il n’y a aucun match facile, aucun match où on peut se dire ‘aujourd’hui ça va, on joue telle équipe ou on reçoit telle équipe’. D’ailleurs, pour ceux qui font beaucoup de paris sportifs, je pense que c’est le championnat où les cotes sont les plus élevées tellement les résultats sont plus ou moins aléatoires. La première fois où je suis venu ça m’a fait tout drôle de passer de la Ligue 2 à la Championship. Cela n’a rien à voir, ne serait-ce que physiquement, l’intensité des matchs, ça n’a rien à voir, ça va beaucoup plus vite. Il y a très peu de temps faibles, de ‘temps d’arrêts’. Mais une fois que la machine est en route, je pense ce qui fait la différence c’est la vie en dehors du foot. Je sais que ma vie en dehors du foot, les deux dernières saisons n’étaient pas très passionnantes. Même pour ma future femme (il s’est depuis marié) c’est souvent : ‘l’après-midi on faire ci, on va faire ça’ mais pas trop car je pense que je vais faire la sieste, je vais récupérer parce que je rejoue déjà dans deux jours. Bien sûr il y a des jours où on sort, on va faire les magasins, on va au parc, on fait plein d’activités. Mais j’ai souvent dit non. Aujourd’hui je sais que j’ai fait le bon choix puisque ça m’a permis d’enchaîner une énorme série de matchs. C’est vrai que ce n’est pas évident, je pense que c’est la clé entre ça et la diététique, pour enchaîner aussi longtemps. »
Retranscription Girondins4Ever