Dans l’émission Bordeaux Le Mag, l’invité du jour était Eric Guerit, ancien milieu des Girondins de Bordeaux entre 1992 et 1995. Il a évoqué sa fin de carrière de joueur professionnel.

« Au début de saison j’étais joueur et je souffrais énormément. J’avais fait une trêve assez catastrophique, j’avais vendu ma voiture parce qu’on disait que ça venait de ma voiture, j’avais mal. Je change de voiture et je vais voir un grand professeur à Paris, je ne pars pas en vacances. J’ai fait une préparation comme je n’en ai jamais faite puis rien de va… Rien ne va, je ne suis pas bien, ça ne va pas… Je tombe malade et là on m’annonce que c’est la carrière qui s’arrête. On me dit ‘C’est fini, ça y est ta carrière s’arrête là.’ Après, j’ai eu neuf mois d’interrogations et on ne savait pas ce que j’avais exactement. Le diagnostic n’était pas établi, et au mois d’Octobre-Novembre on établit un diagnostic, on fait des opérations, ça va assez vite, et on te dit ‘fin de carrière’. Et là tu te prends un truc… multiplié par… car tu ne t’y attends pas. Donc fin de carrière, ça veut dire arrêt des entraînements tous les jours, arrêt du statut de joueur professionnel… Même si c’était beaucoup moins médiatique que maintenant, arrêt de tout ! Là, tu plonges dans une incertitude de folie parce qu’en plus, j’avais commencé à préparer mes diplômes d’entraîneur mais je me disais que j’avais 3-4 ans. Donc j’ai le temps de passer tranquillement mes diplômes, de pouvoir arriver tranquillement et de pouvoir y aller progressivement, de dire stop quand j’ai envie de dire stop. Là, la nature me demande de dire stop donc grand gouffre physique, mental et tout… Là, tu plonges… Heureusement que j’ai rencontré mon épouse à ce moment-là, qui me permet de garder un cap. Mais autrement c’est très compliqué… »

Retranscription Girondins4Ever