Le temps de jeu effectif, les petites fautes, le temps additionnel, les mains… les réponses de Stéphane Lannoy pour l’arbitrage lors de cette saison de Ligue 2

    Sur beIN Sports, l’adjoint du directeur technique de l’arbitrage, en charge du football professionnel, Stéphane Lannoy, a expliqué les grands axes en ce qui concerne

    Finies les petites fautes sifflées

    « On veut jouer le plus possible au foot et le plus possible à onze contre onze pour favoriser le spectacle. On avait une appétence à signer des microcontacts, parfois peut-être pour sécuriser l’arbitrage. Mais ça n’avait qu’une orientation finalement, de hacher le jeu. Or, ce n’est pas ce qu’on veut, on veut le fluidifier au maximum. Dès lors que vous mettez un second avertissement et que vous vous rendez compte que ce joueur-là avait déjà été averti, vous pénalisez directement l’équipe qui va se retrouver en infériorité numérique »

    Le temps de jeu effectif

    « On est la première fédération où le temps de jeu est supérieur aux autres. Le temps effectif de jeu sur la Ligue 1, on est proches des 56 minutes par match. La Ligue des Champions est elle aux alentours des 60 minutes de temps de jeu effectif »

    Le calcul du temps additionnel

    « A partir du moment où un but est marqué, l’arbitre décomptera le temps perdu, entre le moment où le but est marqué et le moment où on procèdera au coup d’envoi après ce but. Pour toute autre cause où la reprise du jeu serait impactée, l’arbitre décomptera. Nous, sur les exécutions de pénalty, dès lors que l’exécution serait retardée par des contestations, des mouvements particuliers liés à la prise de décision, cette période-là sera également impactée. L’idée n’est pas non plus d’afficher du +15 et donc de faire jouer des prolongations aux équipes. Ce que vous pouvez faire sur une compétition de trois semaines pour la FIFA, ce n’est pas complètement transposable sur un championnat domestique à 38 journées. Il nous faut quelque chose de beaucoup plus nuancé ».

    L’interprétation des mains

    « Ça reste à l’interprétation de l’arbitre. Ce que vous, vous allez considérer comme étant une augmentation de la surface corporelle, on n’aura peut-être pas forcément la même analyse. C’est quoi un bras décollé du corps ? C’est 20, 30, 40, 50 centimètres ? Il reste une part d’interprétation. Ce qu’on a souhaité mettre en exergue cette saison, c’est la position du bras ou de la main, qui s’inscrit ou pas dans un mouvement naturel d’un joueur de foot. Et d’avoir une approche beaucoup plus précise sur de la biomécanique. Parfois, c’est juste le mouvement naturel du joueur qui fait que la position du bras ou de la main n’augmente pas sa surface corporelle, mais suit simplement le mouvement de son corps. C’est là où il nous faut être plus précis sur ces considérations-là ».

    Retranscription Girondins4Ever