Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun est revenu sur la claque reçue par les Girondins de Bordeaux sur le terrain du Pau FC, pour la première rencontre de Ligue 2 2023-2024.

« Bordeaux a complètement loupé son entrée. C’est un vrai raté. Alors, après, il faut rester mesuré parce que ça reste un premier match, après des matches préparation, et il ne faut pas tirer trop d’enseignements, mais ça interroge quand même. On peut dire que c’est un beau loupé »

Est-ce que l’on peut expliquer cet échec aussi par le grand nombre de nouveaux joueurs sur la pelouse ?

« Oui, il y avait beaucoup de joueurs qui n’avaient pas joué ensemble, et je trouve ça assez surprenant. Après, on se dit aussi que David Guion a vu tous les matches de préparation de près, qu’il a dû les revoir. Mais c’est vrai que notamment défensivement, on a vu des errements défensifs grossiers sur les trente premières minutes, parce qu’il y a un manque de cohésion et d’habitudes : les joueurs se connaissent peu. Les palois en ont profité très vite, ils se sont projetés et ont joué en profondeur. Ça a mis la défense centrale bordelaise en grande difficultés. On ne va pas tirer à boulets rouges sur certains. C’est vrai que Harisson Marcelin a débuté, c’était compliqué pour lui, d’où la nécessité d’avoir Stian Gregersen titulaire. Maintenant, il ne faut pas tirer à boulets rouges dessus. Seulement, on peut se poser la question… Offensivement, il y a eu les situations, mais Bordeaux n’a pas été réaliste, chose qu’a su faire Pau en étant chirurgical ».

Il y a aussi ce nouveau système en 4-2-3-1, qui peut créer un manque d’automatismes.

« Ça s’est vu, ça a été criant, et je trouve qu’il y a des joueurs qui ont manqué de lucidité et de combativité. On peut parler de Danylo Ignatenko. Yohan Cassubie non plus, même si l’on peut dire qu’il n’a pas joué depuis janvier en pro… Je l’ai trouvé très en-dedans aussi face à Osasuna déjà. Ça y est, la saison a commencé, et à part Yoann Barbet… Clément Michelin, je l’ai trouvé très à la peine défensivement et au marquage, même s’il n’est pas le seul. Mais le manque d’automatismes s’est vu, oui. En revanche, sur les contre-attaques, sur les actions construites, on a vu un Bordeaux entreprenant. Il y a eu ce manque de réalisme, mais on a vu des recrues comme Zan Vipotnik notamment, qui était là au bon moment. On peut parler de malchance, de maladresse, mais il s’est créé des situations et occasions : cela veut dire que le collectif a su se projeter vers l’avant de façon très concrète et appliquée. Ce n’est pas rentré, mais ça peut laisser augurer de bonnes choses. C’est sûr qu’on dit ‘si’, et on n’est pas Champions de France avec des si… Il y a un manque d’automatismes flagrant, mais c’est peut-être normal quand on change autant de joueurs ».

Retranscription Girondins4Ever