Lucas Buades : « Mon nom a été sali. J’ai toujours du harcèlement aujourd’hui »

    (Photo by Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport)

    Pour Centre Presse, après la victoire de son équipe face à l’AS Saint-Etienne, Lucas Buades, qui a marqué le but victorieux à la 96ème, a expliqué ce qu’il avait ressenti.

    « C’était beaucoup d’émotions par rapport à la période noire que j’ai pu vivre. Mais cette émotion a commencé dès que je suis rentré sur le terrain, quand j’ai vu la banderole des supporters, ça m’a vraiment touché, puis quand je suis parti à l’échauffement, les encouragements, les paroles des supporters… Ça m’a vraiment fait du bien et ça m’a motivé pour donner un maximum sur le terrain. Marquer, c’est magnifique »

    Il expliqua également ses larmes survenues après ce but.

    « A ce moment-là, je pense surtout au harcèlement que j’ai pu subir en fait. J’ai reçu beaucoup de menaces de mort, d’insultes, mon nom a été sali. Forcément, c’est beaucoup d’émotions parce que je suis une personne qui garde beaucoup en elle, et je me sers de tout ça pour performer et être mentalement performant. J’ai accumulé beaucoup, beaucoup cet été, et ça a craqué par les larmes, mais des larmes de joie. J’ai toujours eu beaucoup d’affection pour le public, je suis présent pour eux comme ils le sont pour moi, et je l’hésite pas à passer des moments avec eux. Ça fait plaisir de partager des moments et des émotions comme ça avec eux »

    Le milieu de terrain assure qu’il n’a jamais pensé à un départ.

    « Non, je n’ai jamais pensé partir à l’étranger. Je ne suis pas du genre à fuir les problèmes. D’autant plus que ça aurait donné raison à ceux qui me harcèlent. Leur donner raison, en leur montrant un sentiment de peur… Non, non, je n’ai jamais pensé à un départ, mais plus à revenir sur le terrain pour leur montrer qu’ils avaient tort des insultes qu’ils m’ont fait ».

    Il expliqua enfin ce qui l’aida dans ces moments très compliqués.

    « Ce qui m’a aidé à tenir, c’est ma famille, mes proches, qui m’ont soutenu depuis le début de l’histoire, mais aussi les supporters, le club, mes coéquipiers, et même toute une région. J’ai senti beaucoup de personnes derrière moi. Ça m’a donné de faire encore plus, de revenir encore plus en forme, de montrer à tout le monde et surtout ce qui m’insultent et me harcèlent, que je suis là et que je serai toujours là […] Oui, j’ai toujours du harcèlement aujourd’hui. Je ne regarde pas les messages, mais certains arrivent à me parvenir sous les yeux. J’en reçois toujours, mais je n’y prête pas attention ».