Laurent Brun : « On va retenir la victoire, mais on va aussi retenir qu’il y a encore beaucoup de progrès à faire »
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun est revenu sur la victoire étriquée des Girondins de Bordeaux face à Concarneau (1-0).
« On va retenir la victoire, mais on va aussi retenir qu’il y a encore beaucoup de progrès à faire, notamment le fait de se mettre à l’abri au niveau du score, plus rapidement. Bordeaux a été dans le dur, et a peiné pour exister offensivement. Bordeaux l’emporte c’est vrai, donc il faut le retenir, mais… On peut quand même considérer que Bordeaux a fait preuve d’engagement, d’abnégation. On a vu des duels, on a vu beaucoup d’envie, des tacles. Il y avait quand même encore ce manque de lucidité offensive, qui a permis à l’adversaire de faire le dos rond. C’est un adversaire qui m’a quand même agréablement surpris en étant objectif parce que j’ai trouvé une équipe compacte, qui a joué avec ses qualités. Il faut rappeler que c’est un promu de National, et si je ne me trompe pas, il y a quelques années, on commentait cette équipe pour GirondinsTV pour les matches de la réserve, donc il faut quand même voir l’ascension de ce club. Elle avait des arguments défensifs, elle était bien regroupée, et a essayé de jouer le contre : ça a failli marcher. Si on considère ce paramètre-là, Bordeaux s’en sort bien. Mais Bordeaux a su être patient. On a joué quasiment dix minutes de plus dans le temps additionnel, c’est la nouvelle règle depuis la Coupe du Monde. Il va falloir s’y faire et s’y préparer aussi. Ça a souri aux Bordelais mais attention car l’équilibre était quand même assez fragile ».
Est-ce que cette victoire à l’arrachée peut être fondatrice de quelque chose ?
« Bien sûr que cela peut créer quelque chose, du lien. Après, je pense que ce groupe vite bien, on le voit dans les attitudes. Même sur les phases arrêtées, on voit que les joueurs se parlent, se tapent dans la main, s’encouragent. Je ne vis pas à l’intérieur du groupe. On se fie sur ce que l’on voit de loin, et je pense que ce groupe vit bien. Je pense que ce soulagement d’avoir marqué en fin de match peut être fondateur, pour resserrer les liens. Se dire que là, ça y est, on est en positif, c’est la première victoire, la machine est lancée, on y va ! Je le vois comme ça, et ça peut. Après, ce n’est pas une certitude ».