Problème/retard physique ou montée en puissance ? Les premières réponses ce soir pour les Girondins

    Patrice Ferri a probablement été le premier consultant, avec les supporters également, à avoir fait la remarque juste après la rencontre face à Concarneau. « Physiquement je trouve qu’ils ne sont pas encore totalement au point ces Girondins de Bordeaux. On s’attendait à quelque chose de très agressif, en fonction de ce qui s’était passé à Pau, avec beaucoup d’énergie, et on ne l’a pas vu. On l’a vu par séquences sur quelques mouvements de déplacement collectif, mais on ne sentait pas dans les duels une énorme puissance, une énorme intensité. Il me semble que physiquement, pour l’instant, les Girondins sont loin du compte. On a vu la nécessité des changements sur la seconde période. A la 50-55ème minute, on voyait déjà des bordelais commencer à taper dans les réserves, et je trouve ça un petit peu surprenant à la ce moment-là de la saison donc pour moi ».

    Surprenant ? Peut-être pas. Dans son édition du jour, L’Equipe, probablement aussi après ces remarques, notait qu’individuellement certains joueurs n’y étaient pas. « De manière plus individuelle, le positionnement de Gaëtan Weissbeck pose question, Zuriko Davitashvili semble accuser le coup après sa participation à l’Euro Espoirs, Jérémy Livolant est un ton en dessous des attentes, Zan Vipotnik continue de prendre ses marques, et de trop nombreux éléments sont apparus hors du coup physiquement (Yoann Barbet, Vital Nsimba, Marcelin…) alors que les Girondins ont pourtant battu contre Concarneau leur record de l’an dernier en termes de kilomètres parcourus sur un match (123 contre 121) ». Ce à quoi l’entraineur Philippe Etchemendy répond :

    « Parfois, quand ton équipe court beaucoup sur un terrain… c’est que ton équipe ne court pas très bien sur un terrain… On corrige ça dès ce soir pour aller faire un résultat à Ajaccio ? Montons le curseur, ça va le faire ! Allez Bordeaux ! ».

    D’ailleurs, L’Equipe a rapporté visiblement des « signaux positifs » à l’entrainement cette semaine, avec « l’espoir d’une montée en puissance » dès ce soir à Ajaccio. Pour rappel, Yon Ecenarro expliquait cela par une grosse préparation estivale. « Je pense que les Girondins ont fait une grosse, grosse prépa. Mais c’est sûr que Concarneau, ils savaient qu’ils pouvaient prendre des points contre des grosses cylindrées qui ne sont pas encore prêtes, avec beaucoup de nouveaux arrivants ». 

    Le journaliste indépendant Laurent Brun expliquait lui que les équipes habituées à la Ligue 1 avaient une préparation plus lourde que les clubs dits plus petits, et mettaient plus de temps à arriver à 100%. Cependant, ils tenaient mieux sur la longueur. « Souvent, on se prépare pour être en forme, au pic de sa forme, sur les mois d’octobre-novembre. Eric Bédouet me disait que les équipes qui jouaient le maintien étaient beaucoup plus performantes sur le début du championnat, et que les équipes jouant le haut de tableau montaient ne pression et digéraient vraiment la préparation athlétique en octobre-novembre ». 

    C’est surement cela. Car avec les mêmes membres du staff la saison dernière, et une préparation tronquée par un retard dans le recrutement, mais aussi une Coupe du Monde en plein milieu de saison, Bordeaux n’avait eu que très peu de blessés, ceci faisant assurément sa force dans la course à la montée. En ce début de saison, si Stian Gregersen a subi une entorse de la cheville, les autres blessures sont bien musculaires mais peuvent s’expliquer par une fragilité déjà existante (Issouf Sissokho), ou des éléments extérieurs comme un transfert (Harisson Marcelin dans le sens des arrivées, Malcom Bokélé dans le sens des départs) qui peut forcément jouer dans la tête mais aussi le physique.

    Le physique sera un véritable test, justement, ce soir. Avec toutes les valeurs nécessaires pour un match de Ligue 2 évidemment. Allez Bordeaux !