Romain

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    Réaction

    Pierre Barthélemy (avocat) : “L’arrêté préfectoral a augmenté les risques et réduit les outils de sécurité. Les bordelais se font attaquer. Ils n’ont ni agressé, ni insulté personne”

    Pierre Barthélemy, avocat spécialisé dans la question des supporters et des Ultras, s’est exprimé des suites de ce qui s’est passé lundi soir entre les supporters des Girondins de Bordeaux, puis ceux de l’AC Ajaccio.

    “Quand on prend un arrêté préfectoral et qu’on ferme donc le parcage, on ne peut plus séparer les supporters des deux équipes. Le parcage n’a pas été inventé pour faire joli, c’est un outil de sécurité. Quand on s’en prive… Les premiers coupables sont ceux qui se tapent, mais on n’est pas obligés de se priver de tout outil de sécurité par un arrêté préfectoral tardif… Sans cet arrêté préfectoral tardif, les supporters visiteurs seraient dans le parcage et auraient pu chanter en toute sécurité. L’arrêté préfectoral a augmenté les risques et réduit les outils de sécurité. Un arrêté pris 3 jours avant. Quand on se déplace en Corse, il faut réserver l’avion ou le ferry. Et l’hôtel car on ne peut pas repartir le soir même. C’est le déplacement le plus coûteux et pour lequel tu engages tes frais le plus tôt. L’arrêté, 3 jours avant, les mecs ont déjà lâché des centaines d’euros. C’est évident que les mecs sont déjà sur place ou ne vont pas renoncer au transport et à l’hébergement non remboursables…”.

    Le spécialiste précise et rappelle que les supporters bordelais “se font attaquer. Ils n’ont ni agressé, ni insulté personne”. Quand au fait qu’ils aient pu rentrer, c’est plutôt simple : “en achetant au guichet grand public”. Pour cela, aucun d’entre eux n’avait de signe distinctif comme étant supporters du FCGB. Ils sont ainsi rentrés ensemble, dans la même tribune, et ont attendu la 11ème minute pour encourager leur équipe. Voyant cela, les supporters ajacciens ont ensuite accouru, faisant fi du public familial qu’il y avait dans cette tribune.