Daniel Riolo : « Ils sont les patrons du club. Ils rêvent de descendre tout en bas pour devenir carrément les présidents du club. C’est une théorie »

    Daniel Riolo, commentant ce qui s’est passé hier soir dans les tribunes entre Ajaccio et les Girondins de Bordeaux, a eu une théorie assez cocasse, qu’il maintient depuis un moment, à savoir que les supporters bordelais veulent la perte de leur club, pour en être à sa tête une fois dans les bas-fonds du foot français…

    « Qui gère les supporters à Bordeaux ? Personne. Ce sont les patrons, c’est eux qui disent à Gérard Lopez ce qu’ils doivent faire, et comment ils doivent gérer. C’est eux qui ont choisi le directeur de la sécurité, eux qui font à peu près tout ce qu’ils ont envie de faire. L’année dernière, on l’a vu au moment de la dernière journée. Ils avaient fait une sorte de mea culpa pour dire qu’ils reconnaissaient leur erreur et finalement, troisième match de la saison il y a une interdiction et ils y vont quand même. Encore une fois, ce n’est pas géré. Ils se prennent, ils sont les patrons du club […] Le club et la sécurité ? Franchement, ils n’en ont rien à cirer. Ce qui compte pour eux, c’est eux, le pouvoir qu’ils ont sur le club, par les résultats. Les Ultramarines n’en ont rien à cirer. Ils s’en foutent. Mettez-leur des sanctions, tout ce que vous voulez, ils n’en ont rien à cirer. Ils veulent le club, le pouvoir sur ce club. Et ils l’ont de fait de toute façon, même s’ils ne l’ont pas encore de droit. Ils rêvent de descendre tout en bas pour devenir carrément les présidents du club. C’est une théorie. Mais au niveau des responsabilités, l’année dernière pour Bordeaux-Rodez, quand il rentre sur la pelouse pour faire ce qu’il a fait… On ne parlait pas d’un gamin de 20 ans mais d’un chef d’entreprise  ».

    Florian Gautreau, sur le même thème, ajoute.

    « Le plus terrible là-dedans c’est la bêtise humaine parce que eux-mêmes, qui ont déjà mis leur club en difficulté, ont fait un déplacement comme ça… Ok, ce n’est peut-être pas géré, mais de toi-même si tu décides de prendre le risque pour ton club, et pour la sécurité de faire ce genre de chose… Pardon, mais il faut un peu de responsabilité individuelle […] Ce sont des images récurrentes qu’on ne voyait quand même pas de manière assez récurrentes avant. Ça ajoute à l’idée qu’on est vraiment un pays de seconde zone. Tu rajoutes à ça un problème de sécurité au sens large… On est vraiment pas bien, ça ne joue pas très bien au foot, et ça se bastonne dans les tribunes ».

    Retranscription Girondins4Ever