Laurent Brun : “Ce sont selon les changements trop tardifs qui m’inquiètent un peu. Maintenant, si on part entre cinq et dix minutes de jeu en plus dans le temps additionnel…”
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun a répondu à la question de savoir si l’entraineur des Girondins de Bordeaux, David Guion, était sur la sellette ?
« Je comprends la passion des supporters, l’exigence, l’empressement, et quelque part on est tous pareils à ce niveau-là… Mais il faut prendre un peu de recul, on verra. David Guion, si Bordeaux enchaine 3-4-5 défaites d’affilée, peut-être que la direction prendra une décision ou mènera une réflexion différente. Il faut le laisser travailler, avec ses adjoints. Moi aussi, je… Ce sont selon les changements trop tardifs qui m’inquiètent un peu. Maintenant, si on part entre cinq et dix minutes de jeu en plus dans le temps additionnel, il faut aussi le gérer, et on n’est plus dans la même optique. Si vous rentrez à la 70ème, ce n’est plus pour jouer 20 minutes mais pour en jouer 30… Il ne faut pas être trop dur avec David Guion non plus. Après, on peut lui reprocher quoi, un certain manque de charisme ? Bon… On a le droit, on est dans un pays libre, on peut critiquer, on peut avoir raison ou tort en observant… Mais non, il faut le laisser travailler. Il a quand même prouvé en faisant monter une équipe de Ligue 2 en Ligue 1 avec Reims, son adjoint Denis Zanko est un très bon formateur aussi… Il y a aussi des nouvelles recrues, encore beaucoup de jeunes, et même ceux qui ont fait une saison complète en Ligue 2, ils ne sont pas encore complètement formés… Les Girondins ont fini à la plus mauvaise place la saison dernière, ça a déçu tout le monde, mais c’était une saison extraordinaire. Quand on reprend le postulat du mois d’août dernier, le club était quasiment mort cliniquement… La saison était extraordinaire, avec des joueurs beaucoup moins connus que ceux qu’on a recrutés cette saison. Il faut du temps, même s’il n’y en a pas. On peut toujours contester et tant qu’on ne gagne pas, c’est qu’on a fait des mauvais choix. Il faut être indulgent, trois journées, c’est rude, même s’il a eu une saison l’an passé. Et sinon, si on change David Guion aujourd’hui, on met qui ? Jean-Marc Furlan ? Non, bon, voilà ».