Sébastien Louis : “Je suis scandalisé par cette agression délibérée sur les 65 Ultramarines. Il y a eu une inversion des faits”

Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Sébastien Louis, historien et sociologue, spécialiste du supportérisme et des mouvements ultras, auteur du livre « Ultras, les autres protagonistes du football », est revenu sur ce qui s’est passé dans les tribunes lors de la rencontre entre Ajaccio et les Girondins de Bordeaux.
« Je suis scandalisé par cette agression délibérée sur les 65 Ultramarines qui ont eu le courage de faire le déplacement, car Ajaccio ce n’est jamais facile. Moi-même, j’en ai fait l’expérience en tant que supporter marseillais il y a une vingtaine d’années. Il y avait un semblant de parcage et la même chose, le match a été émaillé d’incidents et de provocations. Pas uniquement d’Ultras, mais la plupart du temps de supporters ajacciens. Je connais bien l’endroit. Je rappelle aussi certains épisodes, un Ajaccio-Le Havre de 2018, qui a été retardé : le bus du Havre a été bloqué. Je peux également parler des deux matches avec les gros incidents de la saison dernière contre les supporters strasbourgeois et marseillais dont les médias avaient relayé les tenants et les aboutissants. Non, ce n’est pas une surprise, mais ce qui est choquant c’est de voir la violence et les objets qui sont utilisés pour attaquer les supporters bordelais qui ont été là-bas uniquement pour soutenir leur club, et pas du tout pour agresser des gens. Malheureusement, il y a eu une inversion des faits. Les Ultramarines ne sont pas des hooligans, ils ont été là-bas pour faire une action politique dans le sens d’aller à l’encontre des décisions iniques de l’Etat, qui refuse d’assurer son rôle, c’est-à-dire la sécurité des supporters adverses ».
Retranscription Girondins4Ever
Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.