Tigana, Gillot, Triaud… Lilian Laslandes revient sur sa courte expérience d’entraîneur des attaquants aux Girondins

Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Lilian Laslandes, ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, est revenu sur son passage aux Girondins en tant qu’entraîneur des attaquants.
“Pourquoi je n’ai pas réussi dans mon projet d’entraînements spécifiques d’attaquants aux Girondins ? Cela s’est fait avec Francis Gillot. J’avais demandé au tout départ à Jean Tigana mais il m’avait dit un non direct et catégorique. Je ne mettrais pas ça dans mon staff donc au moins c’était clair, il n’y avait pas de soucis. Après j’avais demandé au Président Triaud si je pouvais faire la même chose quand Gillot est arrivé. Il m’a dit ‘Pas de soucis Lilian, on va mettre ça en place. Je t’appellerai tous les lundis pour te dire quand est-ce que tu interviendras’. Ça s’est passé pendant deux mois à peu près, puis je n’ai plus eu d’appels. Puis un jour il y a eu un article ‘Laslandes a déserté le Haillan’ donc là j’ai dit qu’il allait falloir rectifier sinon j’allais le rectifier à ma façon. Francis Gillot avait dans son staff Bénédet, qui était avant-centre au Havre si vous vous rappelez donc c’est lui qui a fait les spécifiques par la suite. J’ai été voir le Président histoire de lui dire ‘Désolé, je suis payé mais je ne fais rien. Est-ce que je peux au moins aller voir le centre de formation et travailler ?’ J’ai été voir Patrick Battiston et Yannick Stopyra qui m’ont dit de venir avec grand plaisir. Je l’ai fait pendant un an et demi sur les catégories de Sala, Crivelli, toute cette génération-là. Derrière ça s’est arrêté puisqu’à un moment donné le club a changé aussi de propriétaire. Donc les Girondins, ça ne s’est pas fait, tant pis pour moi, tant pis pour eux, mais j’aurais bien voulu le faire bien sûr dans ma région. Le faire à Bastia, ça a une valeur aussi puisque ce sont eux qui m’ont relancé quand je suis rentré d’Angleterre. C’est peut-être un petit signe du destin qui fera la différence. Je peux comprendre qu’il y a des garçons qui ont fini leur carrière plus tard que moi, qui peuvent prendre ce rôle-là, mais par contre il fallait le faire et que ce soit clair. Avec moi c’est personnel, mais le faire pour le club. Que ça soit dans les catégories, que ça soit Jimmy (Briand) qui le fasse ou quelqu’un d’autre, il fallait le mettre en place depuis un petit peu plus de temps que maintenant. Maintenant, ils font quoi à la fédération ? Ils font un diplôme pour ça, mais ça fait plus de 12 ans que j’ai rencontré Sonny Anderson en vacances, et on en avait déjà parlé et il l’avait déjà mis en place à Lyon. Gérald Baticle l’avait fait à Lyon pendant un petit moment aussi et après ça s’est mis un peu en place. Cela doit se faire en France depuis 5 ans sans mentir, mais il y a 7 ans de différence qui font peut-être la différence justement. Que ce soit chez les jeunes comme chez les professionnels. Le professionnel à un moment donné, bien sûr qu’il a déjà les gestes, mais c’est une habitude, c’est un geste. On ne doit pas perdre 2-3 secondes dans notre réflexion et notre geste. Quand j’ai connu Jean-Pierre Papin c’est ce qu’il m’a appris. Je pense que si j’avais connu Jean-Pierre un peu avant, j’aurai passé un degré supplémentaire en tant que buteur. Je ne me catégorise pas dans les vrais buteurs même si j’ai marqué des buts. Pour moi un vrai buteur c’est Papin, c’est Pauleta. Si vous gagnez 5-0 mais qu’ils n’ont pas marqué, ils ne sont pas contents.”
Retranscription Girondins4Ever
Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.