Bernard Lions : “Je ne dédouane pas les dirigeants d’Ajaccio parce qu’en tant qu’organisateur de spectacles ils sont responsables de la sécurité à l’intérieur de leur enceinte sportive”

    (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport)

    Dans L’Equipe du Soir, Régis Testelin consultant, s’est exprimé suites aux débordements entre supporters bordelais et ajacciens, ce qui a provoqué l’interruption du match pendant près d’une heure. Il a répondu à la question suivante : Est-ce un communiqué irresponsable de la part d’Ajaccio ?

    Moi je ne le trouve pas irresponsable. Alors je ne dédouane pas les dirigeants d’Ajaccio parce qu’en tant qu’organisateur de spectacles ils sont responsables de la sécurité à l’intérieur de leur enceinte sportive, mais pas à l’extérieur, c’est important. Je ne le trouve pas irresponsable sur un point et je me suis déjà fait la réflexion tout au long de la saison dernière. Ces histoires d’interdictions de déplacements qui sont prises à chaque fois, à deux ou trois jours du match, à chaque fois les autorités publiques, le préfet de Corse, etc, se lavent les mains en disant ‘Nous on a interdit de déplacement’… A chaque fois ça intervient trop tard ! Ce qui fait que les bordelais, il ne faut pas croire que tous les gens ne vont voir qu’un match de foot ! Il y a des gens qui vont aussi profiter d’aller sur l’Ile de beauté fin Août passer trois jours etc… Une fois qu’ils sont sur place, il y en avait quand même une grosse partie qui était déjà sur place, quand ils ont appris leur interdiction de déplacement, qu’ils avaient acheté leur billet, leur hôtel, leur avion, etc… Je me souviens du quart de finale de Ligue Europa Conférence, souvenez-vous de ce qui s’était passé entre Nice et Bâle en quart de finale retour, où il n’y avait absolument rien. On a quand même, nous français, fait venir 2500 supporters bâlois jusqu’à la frontière à Menton. A midi, Monsieur Darmanin, c’est le seul autorisé à signer ces interdictions de déplacement, il interdit le déplacement aux supporters bâlois. S’ils étaient si dangereux, s’il y avait une atteinte aussi grave à la sécurité public, ce n’est pas 2-3 jours avant ou le jour du match qu’il faut le faire. C’est le faire une semaine avant ! […] On n’a pas de surveillance du territoire, on n’a pas de services de sécurité qui surveillent les Ultras, on n’a pas de services de répression de la lutte contre le hooliganisme en France, ça n’existe pas. On n’a rien, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de note de service qui monte jusqu’à la préfecture pour dire attention, ce match-là…”

    La Chaine L’Equipe

    Retranscription Girondins4Ever

    (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport)