Lilian Laslandes : “C’est grâce à Auxerre que j’ai pu réaliser mon rêve de jouer à Bordeaux”

Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Lilian Laslandes, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, a confirmé que le FCGB mais aussi son prochain adversaire, l’AJA étaient les deux clubs de sa vie.
« Ah oui, Auxerre c’est le club qui m’a lancé dans la carrière professionnelle, même si j’ai joué un an en seconde division à Saint-Serin, mais c’est Guy Roux qui est venu derrière me récupérer avec Dominique Cuperly. C’est là où ma carrière a commencé. Puis après, bien sûr, c’est grâce à Auxerre que j’ai pu réaliser mon rêve de jouer à Bordeaux ».
Puis il fut invité à se souvenir de son passage à l’AJA, et des méthodes de travail de Guy Roux.
« Je me suis aperçu d’une chose quand je suis arrivé là-bas… Au bout de trois ou quatre jours, j’ai dit à mes parents que j’allais déchirer mon contrat. Ils m’ont demandé pourquoi… Physiquement, quand on faisait de la course, qu’on travaillait devant le but, ça allait, mais quand on jouait au niveau collectif je me sentais complètement perdu. Je me demandais si c’était des extraterrestres, ou si c’était moi qui ne savais pas jouer au football… Au fur et à mesure, j’ai continué à observer, puis on est partis en stage et ça a changé, et j’ai compris pourquoi ensuite lors des sept ans où je suis resté là-bas : c’est qu’on faisait toujours du mardi au vendredi les mêmes séances. Toutes les mêmes séances. Donc quand j’avais ces joueurs face à moi, ils faisaient ça les yeux fermés. Au fur et à mesure du temps du coup, moi aussi je faisais ça les yeux fermés. Guy Roux n’a jamais changé quoi que ce soit, c’était à l’équipe de s’adapter à son 4-3-3, mais pas à lui à l’adapter aux autres équipes. Ça, pour moi, dans tout le club, c’était comme ça. Il y avait une facilité pour tout le monde. Même quand il y avait un blessé, le joueur qui venait d’une autre équipe du club savait ce qu’il fallait faire dans le jeu… Ça a été la force de cette époque-là. Il pensait qu’il avait l’arme secrète, et ça ne l’a pas desservi, et nous, ça, nous a permis de nous montrer […] En tant qu’avant-centre, j’avais toujours deux ailiers, que ce soit Christophe Cocard ou Pascal Vahirua, puis ensuite Steve Marlet et Bernard Diomède, Sabri Lamouchi… On jouait toujours de la même façon, on avait toujours des distributeurs de ballons en dessous que ce soit Corentin Martins, Daniel Dutuel… C’était une habitude, on se trouvait les yeux fermés, et quand ça fonctionnait bien, même pendant la Coupe d’Europe, tout se faisait d’une façon où on ne se posait pas de question ».
Il y avait aussi l’étude des adversaires, où Guy Roux a été précurseur.
« Quand je suis arrivé à Bordeaux après, ça se faisait aussi, mais ça avait changé, surement. J’ai connu tout de suite ça à Auxerre au début de mes sept ans, tout joueurs était décrit de A à Z, avec ses points forts et ses points faibles. Il n’y avait pas de télé évidemment pour ça, c’était des photos qu’il prenait et qu’il collait au mur. Je pense qu’il a été avant-gardiste, il a peut-être aussi copié ça quelque part, ou alors il a ressenti de lui-même le besoin de faire ça. Mais oui, il le faisait déjà ».
Retranscription Girondins4Ever
Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.