Vrai-faux départ, jet privé envoyé par Aulas, jeu d’agent avec le club, mensonges, Marouane Chamakh revient sur son transfert avorté à Lyon !

Ancien attaquant des Girondins de Bordeaux et chouchou des supporters bordelais, Marouane Chamakh était invité dans un Space X (Twitter) de Soccer212, compte foot pour les supporters marocains. Il est revenu sur son transfert avorté vers Lyon et dans la même période, son geste en Coupe de France à Paris, où il enlève son maillot sur son but et se fait expulser pour un second jaune.
“Non, le fait d’enlever mon maillot c’est plus une faute de gamin. Pour recontextualiser le moment, quand je ne pars pas à Lyon c’est au moment de l’arrivée de Ricardo. A l’époque on négocie avec les Girondins, avec mon agent. Il y a Jean-Michel (Aulas) qui m’envoie un jet privé et me dit qu’il veut me rencontrer. Je lui dis de se mettre d’abord d’accord avec les Girondins. Apparemment, du côté des Girondins c’était OK, Lyon c’était OK, puis quand je rentre de vacances au mois de Juin, pour la présaison, je me disais que ça n’allait pas tarder, que ça allait prendre 2-3 jours. On arrive fin Août et je ne comprends pas trop, je me dis qu’il y a anguille sous roche, surtout que toutes les parties étaient d’accord. Le transfert avorté m’a fait un peu bizarre, un peu de mal, je ne comprenais pas. En fait 2-3 mois après, Michel Pavon vient me voir et il me dit ‘ton transfert de cet été, tu n’allais jamais partir, c’était tout vu pour que tu ne partes pas’. A l’époque, Michel Pavon était directeur sportif et il avait parlé avec mon agent, qui s’était arrangé pour faire venir Bruno Cheyrou, alors à Marseille. Le gage c’était que moi je reste. Mon agent m’a fait croire que j’allais partir, jusqu’à fin Août, mais il s’était déjà arrangé pour faire venir un joueur à lui qui était indésirable à Marseille, et j’ai donc fait office de monnaie de change pour l’agent. Ce sont des trucs que tu n’apprécies pas quand tu l’apprends par la suite. Ce sont des arrangements qui ne sont pas justes parce qu’on te fait croire plein de trucs puis derrière tu as l’impression qu’ils se foutent un peu de ta gueule parce qu’ils savaient eux. Ils t’ont fait poireauter et quand tu y penses ça fait mal. En fait, Bordeaux s’était arrangé avec mon agent pour faire en sorte de me faire croire que j’allais partir, alors qu’ils savaient très bien que je n’allais pas partir. De mémoire c’était une offre à 14-15 millions avec Nilmar dans la balance. Toutes les parties étaient contentes. Moi aussi parce qu’à cette époque, quand on avait failli descendre, les jeunes en avaient pris plein la gueule. Avec Rio (Mavuba), Pierre Ducasse, Trémoulinas on l’avait un peu en travers. Si cela a eu des conséquences sur mes performances et mon mental ? Non ça va, franchement ça a duré 2-3 mois. Ça n’a pas joué dans ma tête, c’est juste que je traînais un petit peu la patte, tout simplement. Quand tu apprends des choses, c’est un petit peu plus dur de se motiver. Le foot a toujours été pour moi, pas superficiel, c’est toujours quelque chose que j’ai voulu faire, mais il y a des limites à ne pas dépasser. Si cela a mis de l’eau dans le gaz avec mon agent ? Oui, depuis que je l’ai appris, je l’ai quitté en bons termes. Je suis peut-être susceptible mais pas rancunier.”
Retranscription Girondins4Ever