Philippe Fargeon : “J’ai dû marquer 95% de mes buts dans les 9 mètres”

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    Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Philippe Fargeon, a été questionné sur les périodes creuses dans sa carrière, à savoir comment il en est notamment sorti.

    « Oui, je n’ai pas marqué pendant deux ou trois matches, et j’ai demandé à Aimé Jacquet de rester à la fin de l’entrainement avec un latéral ou un joueur qui me fait des centres, et un gardien. Et je travaillais, je travaillais, je travaillais… Si jamais je ne cadrais pas, le premier ballon je l’amortissais, je le poussais, et petit à petit je n’amortissais plus, et je retrouvais l’instinct de cadrer. J’avais ces qualités parce qu’en fait, je crois que dans toute ma carrière, j’ai dû marquer 30% de mes buts du pied droit, 30% du pied gauche, et 30% de la tête… En fait, ma force était mon positionnement devant le but. Ce n’était pas d’avoir un bon pied droit… C’était de savoir me positionner pour trouver la bonne surface afin de marquer le but. Et tout ça dans la surface de réparation. J’ai dû marquer 95% de mes buts dans les 9 mètres ».

    Et en tant que buteur, il se souvint forcément de son premier but avec les Bleus, contre la Norvège, à la 63ème, sur un passe d’Eric Cantona.

    « Déjà, ce but… Pour être apprécié, un attaquant doit faire un bon travail défensif. Je récupère le ballon dans les 18 mètres adverses, en faisait un pressing tout seul sur un joueur norvégien. Je récupère ce ballon, je le donne à Canto, j’attends qu’il me le donne et je frappe du pied gauche en dehors de la surface. Elle tape le poteau, je ne sais même pas si elle a la force d’aller jusqu’au filet… Un but de merde. Mais c’est le sens du but. Là aussi, c’était le devoir accompli. J’ai joué en Equipe de France, et je pouvais dire que j’avais marqué un but. Chaque étape est comme ça ».

    Retranscription Girondins4Ever