Maître Pierre Barthélémy : “Le débat à l’audience a été très court et très simple parce qu’il n’y avait pas vraiment d’arguments du côté de la Préfecture”

Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Maître Pierre Barthélémy, avocat de l’Association Nationale des Supporters (ANS), s’est exprimé sur le fait que ce soit lui qui ait plaidé pour le possible déplacement des supporters bordelais à Valenciennes, face à la Préfecture du Nord.
“Le contexte était un peu particulier parce qu’on savait qu’un arrêté allait intervenir mais le Préfet ne le publiait pas. Donc on a contesté l’arrêté avant même qu’il ne soit publié, ce qui est un peu baroque en procédure administrative mais du coup ça a forcé le Préfet à publier son arrêté. Le débat à l’audience a été très court et très simple parce qu’il n’y avait pas vraiment d’arguments du côté de la Préfecture. C’était d’expliquer qu’il n’y a jamais eu le moindre incident entre supporters des deux équipes. Il n’y a d’ailleurs, jamais eu d’arrêté préfectoral ou même d’encadrement, ni à Valenciennes, ni à Bordeaux durant le dernier match entre ces deux équipes. Deuxièmement, la Préfecture disposait de toute façon, largement des forces de l’ordre nécessaires pour encadrer cette rencontre puisque deux jours avant, lors du match de rugby à Lille, entre l’Équipe de France et l’équipe d’Uruguay, elle avait pu déployer des milliers de policiers pour accueillir le Président Macron, Gérald Darmanin et des dizaines de milliers de supporters. Donc l’argumentaire était assez limité pour la Préfecture, où ils se sont contentés de dire ‘Oui mais il peut toujours y avoir des incidents et puis on a que 72 policiers du commissariat de Maubeuge’. Le juge a demandé des éléments concrets, des preuves, et la Préfecture n’avait rien à fournir.”
Retranscription Girondins4Ever
Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.