Maître Pierre Barthélémy : « Il n’y a pas de rivalité entre les supporters de Guingamp et les supporters de Bordeaux donc on ne pourrait pas justifier un arrêté sur ce fondement-là »

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Maître Pierre Barthélémy, avocat de l’Association Nationale des Supporters (ANS), s’est exprimé sur les arrêtés préfectoraux publiés pour empêcher les déplacements de supporters.

    « S’il faut s’attendre à une même situation avec la Préfecture des Côtes d’Armor pour Guingamp – Bordeaux ? Je serais très surpris parce que ce n’est pas une Préfecture, celle des Côtes d’Armor, qui a pour habitude de prendre des décisions illégales ou de faire la forte tête. Elle essaye généralement de faire au mieux, dans l’intérêt de tous, donc de ce point de vue là, je ne pense pas. Puis le fait que le Préfet du Nord ait organisé au tout dernier moment l’accueil des supporters bordelais samedi dernier, ça doit en quelque sorte servir de vaccin à la Préfecture des Côtes d’Armor. Si la victoire remportée face à la juridiction du Nord, peut faire jurisprudence et appeler les autres Préfectures à y regarder par deux fois ? Tout à fait parce que les arguments sont les mêmes. Il n’y a pas de rivalité entre les supporters de Guingamp et les supporters de Bordeaux donc on ne pourrait pas justifier un arrêté sur ce fondement-là. On ne pourrait pas non plus invoquer un manque de forces de l’ordre alors qu’il n’y a pas une surexploitation des forces de l’ordre à un tel niveau dans les Côtes d’Armor mardi prochain. Je ne sais pas si on peut parler de faire jurisprudence mais ce qui est sûr c’est qu’on est dans des circonstances matérielles équivalentes, donc la probabilité pour qu’une décision d’un juge soit la même, est très, très forte. »

    Retranscription Girondins4Ever

    Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.