Alain Giresse : « Si mon père me fait une petite fête à mon retour ? Non, ce n’est pas le style de la maison (rires). Oula non… »

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    Dans Le Podcast des Légendes, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Alain Giresse, s’est remémoré comment il était devenu professionnel.

    « Bordeaux démarre mal la saison 70-71. Moi, je suis avec la deuxième équipe, celle du centre de formation, ça se passe bien. L’entraineur professionnel dit à mon père qui était venu, que je vais jouer avec les professionnels… Mon père lui répond que je suis jeune quand même… L’équipe Une n’allait pas bien et on m’a donc appelé pour jouer à Nîmes, qui jouait les premiers rôles. On a fait un bon résultat pour nous, puisqu’on était 17-18èmes au classement. J’ai mis les pieds en équipe première, et je ne l’ai plus quittée. C’était lancé. Si ça s’était mal passé sur ce premier match, peut-être que… Au final, on a fini 5èmes, et on a fait une seconde partie de saison qui était très intéressante. C’était parti ».

    Est-ce qu’au retour de ce premier match son père avait voulu fêter ça ?

    « Si mon père me fait une petite fête à mon retour ? Non, ce n’est pas le style de la maison (rires). Oula non… C’était une autre génération de parents que maintenant, où on est très proches des enfants, avec de la complicité. A l’époque non, on craignait l’appréciation, le jugement. Même en ayant fait les Coupes du Monde etc, je n’ai jamais eu mon père qui m’a dit que c’était super… Le compliment en face à face d’un père à son fils n’a pas existé. Je ne lui en veux pas du tout, c’était comme ça. C’était aussi une forme de motivation rendre fier mon père, et je pense qu’il l’était, mais jamais il y avait cette démonstration et des compliments de faits ».

    Retranscription Girondins4Ever