Jean-Michel Larqué : “Le départ de Monsieur Lopez de Lille en 24 heures, je pense qu’il devait y avoir un gros problème”

    Dans Rothen s’enflamme sur RMC, Jean-Michel Larqué, consultant et ancien joueur, s’est notamment exprimé sur le sujet des investisseurs étrangers, accusés de tuer la Ligue 1. Il a notamment évoqué les Girondins de Bordeaux.

    Dans les gens qui ramènent de l’argent, je ne vais pas parler d’investisseurs ou d’investissements, je vais parler des gens qui amènent leur argent ou qui se rendent propriétaires d’un club. Pour moi il y a deux sortes de personnes ou de sociétés, deux sortes de philosophies aussi. Il y a ceux qui viennent en sachant pertinemment qu’ils vont perdre de l’argent à titre personnel ou dans leur société. Je pense notamment à Nice par exemple, Ineos, qui a mis beaucoup d’argent dans le cyclisme sans jamais rien récupérer parce qu’il n’y a même pas de recettes dans le cyclisme. C’est pour leur image, c’est de la promotion, c’est de la publicité. Il y en a d’autres qui, à titre personnel, hier ou aujourd’hui, mettent de l’argent en sachant très bien qu’ils ne le récupéreront jamais. C’est le cas de Frank McCourt aujourd’hui à Marseille, comme son prédécesseur Robert Louis Dreyfus qui a mis des dizaines de millions dans l’OM et qui ne les a jamais récupéré. Ceux-là, je ne peux pas leur faire de procès. Par contre, les fonds d’investissement qui sont blindés parce qu’ils ne gagnent plus d’argent qu’ils n’en dépensent, et qui viennent dans le football… Je reste bien dans le football français en pensant que de toute façon, à un moment ou un autre, non seulement ils retrouveront leurs billes, mais ils en gagneront. Evidemment que quand on voit les résultats… Le départ de Monsieur Lopez de Lille en 24 heures, je pense qu’il devait y avoir un gros problème. Gros problème qui s’est répété d’ailleurs quelques années plus tard, quelques mois plus tard, du côté de Bordeaux. Tiens, comme par hasard… Avec un fond d’investissement. Tiens, Monsieur Textor qui a mis une éternité pour se rendre propriétaire de l’Olympique Lyonnais… On ne savait pas trop, parce que la transparence n’est pas leur point fort. Finalement il a mis beaucoup de temps et à la sortie on se rend compte qu’il débute une saison avec 300 millions d’euros de dettes. Quand on voit les résultats de la venue de ces garçons-là, de ces fonds d’investissement du côté d’Auxerre ou de Sochaux, on a tout de suite la réponse… C’est qu’à un moment ou un autre, quand ils voient qu’ils ne récupèrent pas leurs billes, ils laissent tout tomber. Pour moi, ces gens-là sont dangereux, très dangereux. Je pense que le football français fait fausse route.”

    Retranscription Girondins4Ever

    (Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport)