Laurent Brun : “Non, ça ne m’a pas fait penser à Paulo Sousa, ni à Gustavo Poyet. J’ai vu un garçon avec une grande détermination, une joie de revenir à la maison”

    Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun, a répondu à la question de savoir s’il avait été convaincu par le discours du nouvel entraineur des Girondins de Bordeaux, Albert Riera.

    « Il y a deux choses. Il y a avant la conférence de presse, et après (rires). Avant, j’étais très étonné qu’Albert Riera soit contacté par les Girondins. Très sincèrement, je n’avais pas pensé à ce profil-là, à ce joueur qu’on avait connu. C’est l’année où j’ai commencé dans le métier de journaliste, donc je l’ai vu, je l’ai connu, sympathique, de grande qualité, élégant, toujours correct… Un garçon à l’image du club, qui aurait pu en faire un peu plus et il le dit lui-même, mais il était jeune. Je partais en tout cas sur un profil de type Montanier, Stéphan… Quelqu’un comme ça. Francophone. D’ailleurs, je ne pensais pas qu’Albert Riera était aussi à l’aise en français autant de temps après, car cela fait 20 ans quand même, donc bravo à lui. Donc ça, c’était avant la conférence de presse ».

    Et après, donc ?

    « Après la conférence de presse, je ne dis pas que je le suis, mais il avait un discours que j’ai senti très, très déterminé. Certains confrères m’ont demandé si je ne trouvais pas que ça rappelait Paulo Sousa dans le côté séducteur. Alors, moi non, ça ne m’a pas fait penser à Paulo Sousa, ni à Gustavo Poyet. Sur le coup, j’ai vu un garçon avec une grande détermination, une grande envie de bien faire, une joie de revenir à la maison. Il a des idées claires, arrêtées. Alors, attention, et c’est unique une vision personnelle… Avoir des certitudes c’est bien, quand on est entraineur c’est souvent une erreur. D’avoir ses convictions, c’est plus adapté. Mais d’avoir des certitudes, je mets un bémol. Il a des convictions, il a une vision du jeu, un discours qui fait penser qu’il est plus communicant que certains autres entraineurs passés par les Girondins. Il faut voir s’il arrive à remettre les têtes de certains joueurs à l’endroit qui sont en difficulté sportives, personnelles, voire familiales, comme Aliou Badji. Il vient avec le sourire, il dit que l’on peut tout dire aux joueurs avec le sourire et la bonne humeur. Ok, c’est validé, si cette formule marche. Je serais convaincu, ou pas, lors des premiers résultats, même s’il a dit qu’à la première touche de balle le public verra le changement. Et ce n’était pas de la prétention pour moi dans son discours. C’est vraiment une grosse envie de bien faire. La nouvelle machine est enclenchée. On a l’impression qu’elle a un turbo. Il faut voir si Bordeaux peut redémarrer et être la grosse écurie de Ligue 2 prétendante aux places d’honneur pour montée ».

    Retranscription Girondins4Ever