Florent Toniutti : « Il n’y avait aucun joueur capable de sortir l’équipe d’un mauvais pas pendant que le collectif était encore un peu rouillé »
Sur Bordeaux Le Mag, l’analyste tactique Florent Toniutti est revenu sur l’échec de David Guion aux Girondins de Bordeaux cette saison.
« Il y a vraiment eu une envie de changer la façon de jouer pendant l’été. Il y a eu des interviewes de David Guion marquant le fait que l’équipe aurait plus le ballon, que c’était pour ça qu’on était allés chercher des joueurs comme Weissbeck, Livolant, etc… Je pense que quand on veut repartir sur un nouveau projet, notamment sur le plan offensif, parce qu’on a en face des blocs bas qu’il faut manœuvrer, on a besoin de temps pour mettre en place des automatismes, des combinaisons, des permutations… Bref, on a besoin de temps collectivement. Quand on doit gagner du temps, il y a des choses qui peuvent nous en offrir, comme des individualités capables de débloquer les matches quand le collectif n’est pas encore prêt pour le faire. Je pense que là-dessus, la perte d’un joueur comme Dilane Bakwa, capable de débloquer des matches tout seul, ou la blessure de Vital Nsimba, ont fait que… La perte de ces deux joueurs-là a pesé parce qu’individuellement il n’y avait aucun joueur capable de sortir l’équipe d’un mauvais pas pendant que le collectif était encore un peu rouillé ».
Est-ce le match de Pau qui a changé la donne ?
« Pour cette défaite à Pau, le diagnostic a peut-être été trop rapide après, je ne sais pas. C’était peut-être un des meilleurs matches de Bordeaux, il ne manquait que la finition. A la première occasion du match, Vipotnik touche le poteau. Si celle-là rentre, c’est peut-être un début de saison complètement différent… Cette défaite a fait du mal parce que l’équipe a plus produit que son adversaire, et s’est faite punir sur des situations sur lesquelles elle ne se faisait pas forcément punir la saison dernière. Sur ce match-là, l’absence d’un Gregersen, sans tomber sur un Marcelin qui est passé à côté de son match, a permis à Pau de prendre le large ».