Florent Toniutti : “J’ai l’impression qu’on a un coach qui va leur demander quasiment le contraire de David Guion. Le discours peut changer pas mal de choses à court terme”
Sur Bordeaux Le Mag, l’analyste tactique Florent Toniutti s’est exprimé sur l’arrivée d’Albert Riera aux Girondins de Bordeaux.
« J’avais souvenir d’un joueur élégant. Après, c’est sûr que c’est un entraineur tourné quand même vers l’attaque, le dépassement de fonction et la projection. C’est quelque chose qui ressort assez rapidement quand on regarde les actions de sa dernière équipe, avec qui il était en tête du championnat slovène. C’est un point positif, et il l’a beaucoup dit aux joueurs depuis qu’il est arrivé : il est à la recherche du déséquilibre de l’adversaire. Pour ça, il faut attaquer les espaces, se projeter en nombre, etc… On a un nouveau coach qui arrive, et quand le précédent mettait pas mal l’accent sur l’équilibre, le fait de garder sa structure, là j’ai l’impression qu’on a un coach qui va leur demander quasiment le contraire : n’ayez pas peur d’attaquer ou de vous projeter. Rien que ça, ça va être intéressant dans l’évolution de l’équipe à court terme, car ce sera quasiment une consigne inverse qui va être donnée, ou en tout cas un comportement du coach qui va encourager ce que le précédent n’arrivait peut-être pas à faire passer à ses joueurs […] Ce qui transparait c’est ‘je ne vous reprocherai jamais de tenter quelque chose. A l’inverse, je vous reprocherai peut-être plus de ne pas tenter. Là-dessus, je pense que de changer cette partie-là du discours, peut changer pas mal de choses à court terme ».
A t-il était convaincu par son discours ?
« Oui, j’ai beaucoup aimé le discours. Mais dans certains discours, dans certaines conférences de presse, je trouvais David Guion plutôt intéressant aussi. Il a toujours été plutôt bon dans cet exercice-là. Mais oui, on a envie que ça marche quand on l’entend parler et évoquer sa philosophie. On se dit qu’on a un mec qui parle bien, et on aimerait que ça marche. Maintenant, on a eu d’autres coaches qui parlaient très bien en conférence de presse, notamment étrangers, qui arrivaient avec des ambitions, et ça a mal tourné sur la durée. Je pense à Paulo Sousa. Je ne veux pas m’enflammer, mais personnellement, je suis assez content qu’on ait choisi un coach avec ce profil-là plutôt qu’un entraineur qu’on aurait déjà vu en Ligue 1 ou Ligue 2 depuis des années, et qui aurait repris l’équipe après avoir coach à Toulouse, à Rennes, ou à Strasbourg. Je suis assez content, mais cela ne veut pas dire non plus que dans ma tête ce profil-là a une réussite garantie. Mais ça donne envie de voir la suite ».