Matthieu Dossevi : “Changer de gardien ? Tu es au moins obligé d’avoir le doute et de te poser la question…”

    Sur La Chaine L’Equipe, l’ancien joueur professionnel désormais consultant, Matthieu Dossevi, a fait remarquer que l’erreur de Rafal Straczek intervient à un moment où les Girondins de Bordeaux sont bien.

    « Surtout que depuis le début du match, Bordeaux était cohérents, ils faisaient les choses bien. Ça manquait toujours de vie et de rythme offensivement mais malgré tout, c’était bien. On a vu qu’ils avaient bossé quelque chose, et là… ».

    Est-ce que cette action peut mener prochainement à un changement de gardien ?

    « Evidemment que là, tu es au moins obligé d’avoir le doute et de te poser la question… Maintenant, il y a toujours plusieurs paramètres qui rentrent en compte. Dans quel état d’esprit est le deuxième gardien ? Qu’est-ce que ce deuxième gardien montre à l’entrainement ? Là, tu as besoin de parler aux joueurs, d’avoir une vraie discussion et de mettre tout à plat parce que ce n’est pas possible… C’était la journée des cadeaux… On voit Stracezk s’énerver après le but, mais tu dois t’énerver contre qui ? C’est contre toi-même ! Même si ton ballon est bon, le joueur angevin est au duel, que va donc faire ton coéquipier ?! Ce n’est pas possible, s’il n’y a pas de solution, tu contrôles, et bim à Aliou Badji devant… ».

    Pour lui, c’est une volonté d’Albert Riera que de relancer, mais il faudrait faire preuve de pragmatisme dans la situation bordelaise actuelle.

    « L’entraineur, c’est sûr, va être déçu, mais on voit que ça c’est une vraie volonté du coach, qui a dû préparer ça pendant neuf jours, de vouloir repartir systématiquement balle au pied, et ne pas jouer donc. C’est souvent aussi une doctrine qui est un peu espagnole. Ils aiment jouer, les longs ballons sont prohibés et forcément, son coach va forcément lui dire que c’est un dommage collatéral de la volonté collective de repartir au sol. Maintenant, dans la situation dans laquelle Bordeaux est, ça ne doit pas arriver quoi… Il n’y a pas eu beaucoup de communication, il y a eu beaucoup de têtes basses, parce que c’est la mentalité des joueurs quand ça va mal, de rester dans sa bulle… On essaye d’abord de balayer devant sa porte, on a du mal à s’exprimer et chacun essaye de faire son petit truc… Ce n’est jamais évident »

    Retranscription Gironndins4Ever