Jonathan Gradit : « Je n’ai plus qu’à le convaincre de venir vivre sur Bordeaux… »
Dans L’Equipe, l’ancien joueur formé aux Girondins de Bordeaux, Jonathan Gradit, a parlé des ressemblances de sa carrière avec celle de son coéquipier et ami, Florian Sotoca, attaquant du RC Lens. Il se remémora l’après centre de formation bordelais.
« J’étais au centre de formation de Bordeaux, où c’était carré. J’ai atterri à Bayonne et ça a changé du tout au tout. C’était bus couchette, huit heures de minibus pour aller à Monaco… J’arrivais avec un ami qui n’avait pas été gardé non plus aux Girondins. On doit signer pour 300 € et à l’arrivée au club-house, on nous dit, on n’a plus d’argent, on vous propose 150 €… J’étais un peu perdu, notamment administrativement. Mais d’un autre côté, ça m’a fait ouvrir les yeux sur ce qu’était la vraie vie. Il y a eu aussi les Fêtes de Bayonne… Je me suis dit, c’est fantastique, car j’étais un peu bridé avec le centre. Puis, au bout d’un moment, bon Jo, soit tu continues à travailler, soit tu profites un peu comme tu fais là. Mais par contre, tu peux oublier le foot […] Si je repense à mes années loin du haut niveau ? Régulièrement. Surtout quand je rentre sur le terrain. Je me force toujours à me répéter : Jo, n’oublie pas d’où tu viens. À Strasbourg (mi-septembre), la Meinau était pleine. Je me suis dit, putain, c’est magnifique de jouer des matches comme ça. Ça peut paraître lambda, un match de L1, quand tu en as joué pas mal.
Puis il parla de sa forte amitié avec Florian Sotoca.
« Franchement, je n’aurais pas imaginé une telle amitié. Maintenant, je n’ai plus qu’à le convaincre de venir vivre sur Bordeaux parce que moi, je ne veux pas aller à Narbonne. Il va craquer, sa femme est sur le point de le faire… […] D’avoir un parcours atypique, on en discute, forcément. Entre nous, ça avait directement accroché ».