Albert Riera : « Si vous me parlez des entraîneurs que j’ai eus, Rafa est l’un des meilleurs, surtout sur le plan tactique »

Pour Coaches Voices, le nouvel entraineur des Girondins de Bordeaux, Albert Riera, est revenu sur son second passage en Angleterre, deux ans après avoir été prêté à Manchester City : ses deux années à Liverpool. C’est aussi, pendant deux ans, une rencontre avec un entraineur qui l’a inspiré : Rafa Benitez.
« Cette fois, j’ai rejoint Liverpool, l’équipe de Rafa Benitez, pour un transfert de 12 millions d’euros, après mes bons résultats avec l’Espanyol et l’équipe nationale espagnole. Cependant, mon transfert a été retardé jusqu’aux derniers jours du marché en raison du travail de recherche que Rafa effectuait sur moi. « Benítez m’a appelé pour me demander de tes nouvelles », m’ont dit des personnes que j’ai connues tout au long de ma carrière. « Fais attention. Voyons ce que tu lui as dit. J’espère que c’est bon », plaisantaient les personnes qui avaient parlé à Rafa. Mais pourquoi Rafa a-t-il fait cela ? Parce qu’il voulait apprendre à me connaître en tant que personne. En tant que joueur, il avait déjà les rapports et les vidéos de mes matches pour me voir, mais il ne savait pas comment j’étais. Pour moi, c’est une excellente décision, car il est très important de connaître le côté humain d’un joueur lorsque vous vous apprêtez à le recruter ».
Son intégration fut bonne avec la présence de nombreux joueurs espagnols.
« Je suis arrivé à Liverpool et ce qui m’a le plus surpris, c’est la dynamique du groupe. Il y avait déjà d’autres joueurs espagnols dans l’équipe : Fernando Torres, Xabi Alonso, Pepe Reina et Álvaro Arbeloa. La presse, surtout en Espagne, parlait beaucoup du « Liverpool espagnol », mais à l’intérieur de l’équipe, il n’y avait rien de tout cela. À Melwood, l’ancien stade de Liverpool, il n’y avait qu’un seul groupe et il ne parlait que l’anglais. Sans aucun doute, une autre des réussites de Rafa. Si vous me parlez des entraîneurs que j’ai eus, Rafa est l’un des meilleurs, surtout sur le plan tactique. J’ai beaucoup appris de lui sur le terrain. Quand s’arrêter, quand accompagner pour créer une supériorité ou quand c’est le meilleur moment pour faire un face-à-face avec l’arrière latéral adverse. C’est avec lui que j’ai appris toute cette partie tactique du jeu. Par la suite, j’ai eu d’autres entraîneurs qui étaient très bons dans d’autres domaines. Valverde pour sa simplicité. Souvent, dans le football, c’est en faisant quelque chose de simple que l’on se rend compte que c’est le plus compliqué. Ou Luis Aragones pour son caractère et sa façon de motiver le joueur ».
