Bruno Fievet : “Quand on les a vues aussi haut et aussi bien jouer, c’est un peu dommageable. Mais je comprends complètement qu’il y a d’autres priorités”

    (Photo by Romain Biard/Icon Sport)

    Sur Bordeaux Le Mag, le membre du Comité 1881, Bruno Fievet, a évoqué la section féminine des Girondins de Bordeaux, et le projet en cours basé sur la formation.

    « C’est toujours dommage quand on a une équipe qui est arrivée à un certain niveau, au plus haut niveau en France après les deux intouchables. Quand vous arrivez à atteindre cette troisième place, que vous vivez des émotions en Ligue des Champions… Le soufflet est un peu redescendu, il y a beaucoup de frustration par rapport à ça. Le budget alloué à cette équipe est moins important. Un projet de formation, ce n’est surtout pas moi qui vais dire que c’est une mauvaise chose : c’est vraiment la bonne chose. Il faut aussi mettre des moyens dans la formation. Il ne faut pas juste dire qu’on va faire de la formation avec les féminines, il faut mettre plus de moyens. La formation, c’est aussi de la détection, donc il faut aller les chercher, et il y a peut-être encore beaucoup de progrès à faire. Il n’y a que Gérard Lopez et Thomas Jacquemier qui savent où ils veulent amener cette équipe, et avec quel objectif. Il y a eu aussi deux-trois ratés, quand on ferme l’équipe réserve pour la rouvrir l’année d’après, vous vous demandez si ça a été bien pensé… C’est toujours très compliqué quand vous êtes focus sur une équipe qui est la première masculine, de faire vivre tous les autres projets autour… Ce n’est pas forcément la priorité, cela m’ennuie de dire ça pour les féminines, mais je pense que malheureusement ce n’est pas encore la priorité du club. Quand on les a vues aussi haut et aussi bien jouer, c’est un peu dommageable. Mais je comprends complètement qu’il y a d’autres priorités ».

    D’autant que le projet annoncé va prendre du temps, mais à l’inverse l’éclosion de joueuses.

    « Forcément que cette baisse de niveau va amener l’éclosion de jeunes joueuses, qu’on va aller chercher des forces vives de la région, qu’on va recréer un écosystème… Mais simplement, on perd du temps, alors qu’on en avait gagné en étant troisième et en étant européen. On repart quasiment de zéro. Il y a des bonnes joueuses, mais elles sont en devenir, et il faut leur laisser du temps. Après, il y a aussi un super coach qui peut faire la différence ».

    Retranscription Girondins4Ever