Laurent Brun : « Quand vous êtes dans le dur, il faut bétonner. Cela passe par une défense, de toute l’équipe »
Pour Bordeaux le Mag, le journaliste Laurent Brun s’est exprimé sur le fait qu’Albert Riera, lors du match entre les Girondins de Bordeaux et Annecy, soit repassé à une défense à quatre, afin que son équipe soit plus solide.
« Quand vous êtes dans le dur, il faut bétonner. Cela passe par une défense, de toute l’équipe. La défense, c’est la base. Stian Gregersen a fait du bien dans ses interventions, dans ses duels il est très bon, dans l’évaluation des trajectoires de balles. En revanche, c’est vrai qu’il a pêché dans la relance. Ça n’a pas été très joyeux. De temps en temps, il faut savoir dégager. Mais ça, c’est le football d’aujourd’hui, on ne met plus de dégagements quand il y a le feu, alors que ça fait du bien… Il faut être efficace. En Angleterre il y a toujours ça, c’est applaudi ! Il faut savoir le faire ! Evidemment, je ne prône pas ça, je suis pour la relance depuis derrière, que ce soit un beau jeu, efficace, chatoyant, qui aille vite vers l’avant… Mais de temps en temps, il faut savoir faire ça, dégager, mettre une mine en touche, repositionner son bloc, aller chercher long, un peu plus verticalement… Vous allez me dire que si verticalement les ballons reviennent comme lors des derniers matches, parce que l’adversaire est à la retombée ou sur les seconds ballons, ça ne sert à rien… Mais cela peut apporter un peu d’oxygène au bloc équipe en faisant remonter de temps en temps. De temps en temps. Je pense que la défense à quatre, c’est mieux, et qu’on ait plus à même de jouer de façon un peu plus sereine dans cette configuration-là côté bordelais. On sait jouer avec les pistons, mais on a vu que c’était ciblé par les adversaires. On joue dans le dos de nos joueurs… Le jeu des bordelais est analysé par toutes les équipes, Bordeaux encore plus que les autres formations je pense. Le jeu est analysé, connu. Il y a de l’exigence d’Albert Riera, c’est très bien, la mise en application risque de prendre du temps et, encore une fois, du temps, il n’y en a pas ».