Dans l’émission Les Matchs de ma Vie sur BeIn Sports, Arnaud Tsamère, humoriste et supporter des Girondins de Bordeaux, est revenu sur le fameux Bordeaux – Milan AC du 19 Mars 1996 et cette victoire 3-0.

« Pourquoi avoir choisi ce match-là ? J’ai choisi ce match parce que c’est Bordeaux. La dramaturgie du match est incroyable. De manière pas très originale, je suis chez moi ou chez mon pote Dereck, parce qu’il est aussi supporter de Bordeaux. C’est pour ça que c’est mon pote, il aime Platini et Bordeaux (sourire). Je ne sais pas s’il faut le recontextualiser mais le scénario du match est fou, et en même temps, dès les premières secondes… On a une équipe de Bordeaux quand même, avec Lizarazu, avec Zidane, avec Richard Witschge, quel joueur… Christophe Dugarry, Dutuel, Philippe Lucas, Dogon, c’était très, très solide, et Gaëtan Huard dans les buts. Je n’ai pas cité tout le monde mais vraiment, c’est une équipe de Bordeaux, quand tu vois les noms avec le recul, tu te dis que c’est quand même une grosse équipe. Et en face… Albertini, Locatelli, Di Canio, Tassotti, Ambrosini, là je viens de citer le banc de touche (rires). Sur le terrain on a Ielpo dans les buts, Panucci, Maldini, Vieira, Costacurta, Baresi, Eranio, Desailly… oh là là… George Weah, Roberto Baggio et Donadoni (rires), c’est quand même fou ! Ce qui est dingue c’est que cette année-là en plus, Bordeaux joue presque la relégation. J’exagère un petit peu mais en championnat ils sont 14ème, 15ème, c’est pourri. Et ils font un parcours européen qui les emmène à Milan, en quart de finale. Ils prennent une petite rouste au match aller. Et au match retour, il y a quelque chose dans le discours des joueurs, il y a quelque chose dans l’air, qu’on palpe en tant que supporter. En tout cas les joueurs nous font comprendre que ce n’est peut-être pas si perdu que ça, il y a de l’espoir. J’ai un souvenir très précis, le coup d’envoi est donné et je vois l’équipe des Girondins, qui jouait en grenat ce soir-là, sprinter vers la surface de réparation milanaise, faire un pressing de dingue, comme des morts de faim, dès les premières secondes. Ils se jetaient sur tous les ballons, ça allait au contact. Je regarde Dereck et je lui dis ‘Putain mais ils vont le faire ces cons !’ Dès les premières minutes t’as Tholot qui marque le but et à partir de là, Lescure entre en fusion. Zidane, Dugarry… toute l’équipe fait un match incroyable et ils arrivent à faire 2-0 puis 3-0, à gagner ce match. D’ailleurs ils iront en finale de la Coupe d’Europe. Pour être supporter de Bordeaux, pour moi c’est le match le plus beau, le plus fou, le plus émotionnel, émouvant. Lescure a tremblé ce soir-là. C’était dingue. »

Retranscription Girondins4Ever