Albert Riera : “Le fait que je participe aux entraînements les motive beaucoup, et cela m’aide à rester en forme”

    Screen Florian Sabathier

    Pour Coaches Voices, le nouvel entraineur des Girondins de Bordeaux, Albert Riera, s’est remémoré son arrivée houleuse à l’Olimpija Ljubljana, en Slovénie, pour sa première expérience en tant que numéro 1. Lors de sa conférence de presse de présentation, il fut “accueilli” par des supporters cagoulés.

    “Je suis retourné dans le pays où j’ai terminé ma carrière de joueur. Cependant, le début était loin d’être ce que j’attendais. En arrivant à la présentation, j’étais déjà surpris de voir des fans portant des masques. “Mais bon, ça doit être leur tenue”, me suis-je dit. La conférence de presse s’est déroulée sur un ton très agressif de la part des journalistes dans leurs questions. Surtout les dirigeants, car auparavant l’entraîneur était Robert Prosinecki, une légende du club. J’ai évité d’entrer dans la controverse en posant des questions sur l’ancien entraîneur. J’ai simplement dit aux journalistes que les résultats et le match diraient si ma signature était correcte ou non. Mais tout à coup, ces supporters masqués ont fait irruption dans la conférence de presse. Ils se sont approchés de moi et ont commencé à me crier dessus. Je ne savais pas ce qu’ils disaient parce que je ne les comprenais pas. J’ai quitté la salle de presse. Il est clair que ce n’est pas la présentation dont on rêve quand on commence à être entraîneur principal, mais je n’allais pas partir à cause de cela”.

    Et il aurait eu tort car finalement, il finit champion, avec une coupe en bonus.

    “Après une année exceptionnelle, nous avons remporté le championnat et la coupe. Dans le football, les controverses sont toujours résolues par des résultats. Et c’est ce que nous avons fait. Les supporters n’ont pas eu à se plaindre de nos performances et nous ont beaucoup soutenus. Mais l’essentiel était d’être clair sur ce que je pouvais faire avec les joueurs que j’avais. Ils ont déterminé ce que je pouvais jouer. Et c’est comme ça que je fais à Bordeaux, un club que je connais bien pour y avoir passé deux ans en tant que joueur”.

    Même s’il ne fait plus les exercices sur ses joueurs font, Albert Riera participe beaucoup aux séances et en fait encore certains tout de même.

    “Parfois, j’aime encore me souvenir des moments où j’étais joueur à l’entraînement. De temps en temps, je me retrouve avec les joueurs pour un tour de terrain ou un match, mais je leur ai fait comprendre une chose : “Je ne suis plus l’entraîneur. Je suis un joueur comme les autres”. Le fait que je participe aux entraînements les motive beaucoup, et cela m’aide à rester en forme. Bien sûr, je n’assiste plus aux affrontements ni aux duels. Ni aux allers-retours incessants. Pour moi, c’est du passé. Maintenant, c’est à eux de le faire. Pour moi, c’est le meilleur moyen de devenir un meilleur joueur”.