Pierre Barthélémy : “Parfois, lorsqu’un supporter est contrôlé avec du cannabis pour sa consommation personnelle, cela devient un match référencé comme un incident à cause des supporters visiteurs…”

    Pour France TV, l’un des avocats de l’Association Nationale des Supporters (ANS), Pierre Barthélémy, est revenu sur la suspension de l’arrêté concernant la présence des supporters des Girondins de Bordeaux à Charléty samedi soir.

    “La juge du Tribunal administratif l’a suspendu en disant qu’il n’y avait pas d’incidents graves répétés et récents. Comment expliquer une telle différence entre les évènements décrits dans les arrêtés et les faits ? Souvent, les incidents sont mentionnés avec uniquement la date et le match. Parfois, on se rend compte que lorsqu’un supporter est contrôlé avec du cannabis pour sa consommation personnelle, cela devient un match référencé comme un incident à cause des supporters visiteurs”.

    Comme il l’avait rapporté, malgré la décision du tribunal administratif d’annuler l’arrêté préfectoral, le Ministre de l’Intérieur aurait essayé de faire en sorte tout de même d’interdire la rencontre aux bordelais, au dernier moment. Un geste qui s’explique, selon Pierre Barthélémy, par la crainte de la reproduction d’événement passés. “J’ai le sentiment qu’après d’autres précédents incidents en Ligue 1, Gérald Darmanin est dans une panique absolue sur les matchs disputés à Marseille et Paris…”. L’avocat spécialisé a également été questionné sur les demandes des ministre de l’Intérieur et des Sports, respectivement Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra, quant à une production moindre de ces arrêtés aux préfets, avant les incidents justement de Marseille et autres. “Je pense que ces circulaires sont rédigées dans les ministères, par des spécialistes de l’ordre public des manifestations sportives, mais que les ministres eux-mêmes n’en ont pas connaissance […] On a utilisé cette circulaire dans notre requête, et en défense, le ministre de l’Intérieur écrit qu’elle ne veut rien dire !”.