Six mois plus tard, Marc est jugé aujourd’hui en correctionnelle. Que risque t-il ?

    (Photo by Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport)

    C’est une page de l’histoire des Girondins de Bordeaux que nous ne souhaiterions pas avoir connue, et assurément encore moins le principal intéressé. Marc, supporter du Club au Scapulaire, qui a pénétré sur la pelouse lors de la dernière journée de championnet de Ligue 2 entre les Girondins de Bordeaux et le Rodez Aveyron Football, sera jugé ce lundi 27 novembre en correctionnelle pour “violence avec préméditation” et “irruption sur une aire de compétition”, rapporte l’AFP.

    Le supporter est attendu devant le tribunal de Bordeaux à partir de 14 heures pour s’expliquer sur son acte qui a provoqué l’interruption de ce match qui, rappelons-le tout de même, n’était pas réellement le match de la montée en Ligue 2 puisque le Club au Scapulaire n’avait presque plus son destin entre ses mains lors de cette rencontre. Nous ne sommes évidemment pas juges, et nous n’allons certainement pas le défendre, mais il faut également, notamment avec le recul qui nous est donné aujourd’hui, mettre son action insensée en perspective aussi avec Lucas Buades, à peine touché, et se disant victime d’une commotion cérébrale. Le jugement populaire, lors de ce Bordeaux-Rodez d’il y a quelques jours, a valeur d’indice sur le ressenti des supporters bordelais, mais également des supporters de toute la France lors du déplacement de Rodez dans d’autres stades français.

    Que risque celui qui a avoué avoir “disjoncté” ?

    Marc est poursuivi pour “entrée sur une aire de compétition d’une enceinte sportive troublant le déroulement de la compétition”, et “violence avec préméditation ayant entraîné une incapacité de travail (ITT) inférieure à huit jours”. Placé il y a déjà six mois sous contrôle judiciaire et sous le coup d’une interdiction administrative de stade, il n’a plus remis les pieds dans un stade depuis, et s’est lui même sanctionné à ce niveau, tout en subissant probablement chaque jour son acte à distance, lui qui est commerçant/restaurateur à Annecy. Au plus fort, il encourt trois ans de prison pour violence aggravée et une interdiction judiciaire de stade. En revanche, si la préméditation n’est pas retenue, il ne serait passible que d’une contravention de cinquième classe, soit 1500 euros maximum, rapporte toujours l’Agence France Presse.

    Visiblement, l’avocat du club ruthénois sera physiquement présent. Côté Girondins de Bordeaux, l’avocat du Club devrait être accompagné du Directeur Général, Thomas Jacquemier. La Ligue de Football Professionnel a aussi mandaté un avocat.

    De notre côté, la colère est passée, et il n’y a pas eu de violences, que ce soit pendant l’interruption de la rencontre, comme à la sortie du public présent en nombre. Bordeaux ne serait surement pas monté sportivement non plus. Chacun, de son côté, que ce soit Marc, Lucas Buades, les supporters, les deux clubs, Annecy, le football, a déjà bien trop souffert. Passons à autre chose… Chacun a déjà payé sa dette.