Nicolas Le Gardien : « On est à nouveau sur une transition quelque part, peut-être pour aller vers son jeu »

    Sur Bordeaux Le Mag, le journaliste Nicolas Le Gardien a répondu à la question de savoir si Albert Riera s’était trompé en voulant tout de suite imposer, dès son arrivée, son style de jeu.

    « C’était le risque avec le choix d’Albert Riera, qui est quelqu’un qui a des principes de jeu bien ancrés, qui avait une idée de jeu assez précise, et qui a voulu la mettre tout de suite, dès le premier match, en place. Effectivement, c’est le risque que pour les joueurs, au lieu d’un choc psychologique, ce soit une difficulté à intégrer les nouveaux principes… Il ne demande pas des choses exceptionnelles et infaisables, mais c’est quand même un changement dans la tête des joueurs par rapport à ce qu’ils faisaient avant, donc forcément on réfléchit à deux fois où on doit se positionner, ce qu’on doit faire… Cela peut expliquer des erreurs techniques parce que ce n’est pas naturel. Effectivement, c’était un risque, et c’est ce qui s’est passé car sur les premiers matches, on voit que ce sont des erreurs bêtes, des choses qui sont nouvelles, que l’équipe se fait un peu punir. Et surtout, il y a un bloc qui s’est un peu distendu, donc cela a donné de la fragilité défensive. On se rend compte que sur les derniers matches, Albert Riera est un peu revenu sur certains principes entre guillemets, en laissant un peu plus de libertés aux joueurs, en jouant long quand ils sont un peu sous pression derrière, et donc d’alterner sur les sorties de balle ».

    En revanche, il y a quelque chose que le journaliste ne retrouve pas, alors que c’est parfaitement identifié dans les principes de jeu d’Albert Riera.

    « Après, il y a quelque chose qui me marque, c’est que parmi ses préceptes, il y a un pressing, contre pressing, que doit être important à la perte de balle… ça, on l’a vu sur les premiers matches, en première mi-temps contre Angers, par séquences contre Rodez, et j’ai l’impression qu’on le voit de moins en moins. Contre le Paris FC, on a un premier rideau avec Vipotnik et Davitashvili qui, en caricaturant un peu, n’a pas servi à grand-chose. Du coup, l’équipe recule, et c’est aussi une des explications du match contre le Paris FC, c’est que l’équipe a joué très bas en seconde car il n’y avait pas de pressing et de premier rideau. L’équipe a très peu défendu en avançant, se retrouvant souvent à défendre bas. Or, dans ce que veut mettre en place Albert Riera, le but du jeu c’est aussi de faire des séquences où vous allez chercher haut, et ça on le voit moins. On voit qu’il est en train de rechercher un équilibre. Il a voulu rechercher une base défensive solide, ça s’est vu contre Annecy, en remettant Danylo Ignatenko et en jouant vraiment avec quatre défenseurs. On est à nouveau sur une transition quelque part, peut-être pour aller vers son jeu, une fois que l’équipe aura retrouvé un peu de confiance. Gagner des points, prendre moins de buts, gagner en solidité défensive, parce que ça c’était urgent car la mise en place de ses idées avait montré une équipe très fragilité défensivement ».

    Retranscription Girondins4Ever