Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Yon Ecenarro, consultant pour la radio, s’est exprimé suite à la défaite des Girondins de Bordeaux sur la pelouse de Quevilly-Rouen (3-2), pour le compte de la 17ème journée de ligue 2. Il a notamment réagi aux déclarations de Malcom Bokélé à la mi-temps, qui pointait du doigt les erreurs individuelles.

“Ça arrive souvent comme ça. La boulette de Straczek ? Ok, Straczek a fait une boulette évidemment, même si là ce n’est pas une erreur technique. Il était trop confiant parce qu’il avait largement le temps. Le défenseur était à 20 mètres au départ. Je ne sais pas ce qu’il a attendu pour donner son ballon. Je pense qu’il est paumé, il n’a pas confiance en lui. Il avait peut-être peur de se faire engueuler s’il mettait un grand sac devant, parce qu’il fallait qu’il joue court. Je n’en sais rien mais en tout cas on est dans la charrette de la Ligue 2. Pour dire, c’est vrai qu’il a été repris de volée parce que c’est lui qui est pointé du doigt par Bokélé à la mi-temps. Mais ça ne m’a pas plus. Cela ne m’a pas plus que Bokélé dise ça, même si c’est vrai. Quand il fait cette boulette, il n’y a personne qui va le voir, on le laisse tout seul. Je ne dis pas d’aller le voir pour le câliner, mais on peut aller le secouer, on peut aller l’engueuler. Ça fait partie du sport, on se dit les choses. Et se dire les choses, ce n’est pas les dire devant une caméra parce qu’en plus Bokélé, je suis désolé mais il n’a pas été irréprochable, ni sur ce match, ni sur d’autres matchs. Ça ne me plait pas, ça dénote d’un état d’esprit où on n’a pas envie de souffrir ensemble. C’est ça aussi le football, c’est souffrir ensemble avant d’espérer triompher ensemble. Si jamais tu ne mets pas cet ingrédient-là, cette solidarité, tu ne peux rien faire. Dans le football, dans le basket, dans le rugby, c’est dans tous les sports collectifs. C’est ça en fait qui m’énerve un peu. Bokélé ok, il dit peut-être une vérité, mais ce n’est pas là qu’il doit le dire. Il doit dire, quand on l’envoie parler, qu’il n’est pas content. Il rentre au vestiaire et là à la rigueur, il rentre dedans Straczek, mais dit les choses. Ça ne me plait pas, il faut laver le linge sale en famille, se dire les choses. On peut se le dire sur le terrain, quand une passe n’arrive pas, quand le mec est démarqué et qu’il n’a pas le ballon. Tu as le droit d’engueuler ton camarade. Mais tu as l’impression que tout le monde est indifférent. C’est l’encéphalogramme plat.” 

Retranscription Girondins4Ever

Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.