Pour la Ligue, Ilan Kebbal, l’ancien joueur du centre de formation des Girondins de Bordeaux, a confié qu’il était pour le monde pro « un joueur assez atypique, il faut que je joue au ballon. Si c’est du jeu long, je vais être inexistant sur le terrain ».

Sans passer par un centre de formation, et malgré de très nombreux échecs, il réussit à avoir la force mentale nécessaire pour sortir du lot et percer.

« C’est, je pense, le fait que je sois arrivé tard dans le monde professionnel. J’ai signé mon premier contrat amateur, c’était à 18 ans, à Bordeaux. Je n’ai jamais connu de centre de formation. Je pense que c’était cette envie-là, de réussir. Etant petit, j’ai été refusé de pratiquement tous les centres de formation de France par rapport à mon gabarit, mon physique, ma taille. Donc je pense que c’était ce côté revanchard, de me dire que je voulais réussir. Je pensais que je pouvais jouer à haut niveau ».

Ce qui ressort en tout cas de son jeu et de ses qualités, c’est sa créativité, qu’il arrive à doser aujourd’hui pour faire les bons choix.

« Je suis quelqu’un qui aime toujours être en mouvement, qui aime courir, et j’essaye d’être toujours dans les bonnes conditions pour faire marquer, ou créer un décalage. Je me sens bien sur le terrain, je prends du plaisir. Sur le terrain je suis heureux, et ça se voit, je pense. Mon idée première quand je reçois le ballon c’est d’aller vers l’avant et faire mal à l’adversaire, dès la première touche et de balle ou la première passe […] Avant, je dribblais un peu trop, je faisais la passe un peu trop tard, et aujourd’hui j’arrive à varier les deux, et ne jamais dribbler pour faire plaisir… Il faut que cela amène quelque chose. Je pense que j’ai réussi à progresser sur cette chose-là, même s’il faut que j’améliore désormais la finition. Je pense que je peux marquer encore plus, tirer plus souvent. Je veux souvent faire la dernière passe, mais je ne tire pas assez. J’ai toujours été plus passeur que buteur, et je prends plus de plaisir à faire la passe ».