Sur RMC, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Christophe Dugarry, a estimé que Kylian Mbappé n’avait pas assumé son rôle de leader face à Dortmund mercredi soir en Ligue des Champions (1-1).

« Ce que je lui reproche, c’est son attitude. J’ai bien compris que les statistiques sont importantes pour lui… Il savait que c’était un match où il était attendu, cela devait être le leader de cette équipe, et moi quand j’entends leader, j’entends exemplarité. Une nouvelle fois, ses qualités ne sont pas remises en questions, mais je trouve que l’exemple n’a pas été montré, que ce soit dans le pressing, dans le contre-pressing. C’est une nouvelle fois un garçon qui ne se sent concerné par aucune tâche défensive, qui ne fait aucun effort lorsqu’un défenseur passe à trois, quatre, cinq mètres de lui. Je ne l’ai jamais vu faire un repli, aucun effort… Quand on veut être le leader de cette équipe du Paris Saint-Germain, il ne faut pas penser qu’on brille toujours en étant décisif, ce n’est pas vrai. Ce n’est pas parce que tu es décisif que tu es le leader, le meilleur. L’exemplarité c’est capital dans ce genre de match, c’était un match décisif, peut-être le match le plus important du PSG de la saison, et j’ai vu un Kylian Mbappé qui a subi, qui était passif. A aucun moment je l’ai vu haranguer ses partenaires sauf à la fin, pour se plaindre, parce qu’il fallait attaquer… J’avais envie de lui dire, mon petit, si tu avais envie d’attaquer il fallait attaquer avant déjà, et il fallait en faire beaucoup plus avant que de te plaindre des cinq dernières minutes parce que tes coéquipiers voulaient faire tourner le ballon… A aucun moment je l’ai vu haranguer ses partenaires, à aucun moment j’ai vu avec Barcola et Kolo Muani essayer de faire du pressing sur les défenseurs d’en face qui sont des monstres techniques et de rapidité… C’est vrai que ça ne sert à rien d’aller les presser un tout petit peu, pour espérer leur faire perdre le ballon… Aucun replacement… J’ai été très très déçu du comportement et de l’attitude de Kylian Mbappé sur un match aussi important. Je pensais même qu’il allait en rajouter, surjouer, en faire beaucoup, en montrant une attitude de winner, de gagnant… Mais non, je l’ai trouvé passif. Bien évidemment que par son talent, avec la fatigue des adversaires, à un moment il finit par se créer des situations avec un débordement à la fin qui amène le but, ou encore sur le but qui lui a été refusé. Il s’est contenté du minimum, et je pense qu’il va falloir qu’il se mette dans la tête qu’un leader ce n’est pas forcément le mec qui est décisif. Un leader, c’est aussi montrer l’exemple et ce qu’il faut faire sur un terrain, se sentir concerné… ».

Et l’ancien bordelais fit la comparaison avec Zinedine Zidane.

« J’ai un souvenir avec Zizou, j’ai eu la chance de jouer avec ce grand joueur… Quand tu le voyais faire sur le terrain, c’est-à-dire autant courir, autant défendre, faire autant d’efforts pour les autres… Quand tu étais à côté, tu étais obligé de te bouger le derrière. Quand tu vois ton meilleur joueur qui choisit ses coups, qui fait semblant de jouer sur certains, qui fait semblant de défendre sur d’autres… Je trouve que ce n’est pas donner de bons signes à ses partenaires. Zizou était un collectif, lui c’est un individualiste ».

Retranscription Girondins4Ever