Ilan Kebbal : “C’est uniquement ma faute si je n’ai pas été gardé à Bordeaux. Ils avaient totalement raison”

    Dans Le Club des 5, Ilan Kebbal, a fait le bilan de son passage aux Girondins de Bordeaux, et a enfin expliqué, clairement, pourquoi il n’avait pas été conservé à l’issue de son contrat amateur de deux ans.

    « C’est uniquement ma faute si je n’ai pas été gardé à Bordeaux. Pour moi, le football, à ce moment-là, ce n’était pas un métier. Là-bas, j’ai compris que c’était un métier. Ils ont essayé de me faire comprendre que c’était un métier, mais moi, à ce moment-là, je ne comprenais pas… Je voulais juste jouer au football. C’est vrai que la première année là-bas, Patrick Battiston, était souvent sur mes côtes, positivement… En fait, lui et Marius Trésor, savaient déjà que j’allais réussir. Ils me le disaient droit dans les yeux. Mais ils me disaient que je devais travailler musculairement, etc. Ils avaient raison. Mais moi, comme je l’ai déjà dit, avant ça je n’avais jamais connu de centre (de formation), et je passais d’un club où j’étais en U19 DH, où j’allais à 19 heures m’entrainer, et je jouais le week-end… A Bordeaux, je faisais la musculation avec tout le monde, et on me demandait tout le temps de faire plus, de rester après. Des fois je le faisais, mais… On me demandait aussi parfois de ne pas jouer un match parce que je devais aller plus de fois à la salle dans la semaine… mais moi, je voulais jouer le match ! Je n’acceptais pas de ne pas jouer un match pour faire de la muscu… Mais ils avaient raison, au final ! Franchement, Bordeaux, si je n’ai pas été gardé, c’était ma faute ».

    Etait-ce un manque de maturité ?

    « Non, pas de maturité, c’est parce que je n’étais pas prêt. J’étais encore le Ilan de Marseille, qui voulait juste jouer au football. C’est Patrick Battiston qui m’a fait comprendre que c’était un métier. C’est du plaisir certes, mais un métier. Il y a des choses qu’on n’aime pas mais qu’on doit faire, et l’accepter, comme ne pas jouer certains matches pour bosser musculairement, afin que dans plusieurs mois je sois prêt. Ce n’est pas que je ne pouvais pas le concevoir, c’est que je ne le comprenais pas. Ils avaient totalement raison ».

    Retranscription Girondins4Ever