Didier Deschamps : « J’avais surtout Bordeaux qui me voulait absolument… »
Sur beIN Sports, Didier Deschamps s’est remémoré ses débuts de footballeur, lui qui était sollicité par les Girondins de Bordeaux, mais qui finalement a choisi le FC Nantes.
« Oui, c’est plutôt une terre de rugby, Bayonne, mais on joue au foot aussi… Je n’avais pas une famille de sportifs, enfin si mon papa, mais il jouait au rugby. J’avais cette passion, je touchais un peu à tous les sports, mais par dessus tout le foot. J’ai pris ma première licence tardivement car j’avais 12 ans. C’était pour suivre mon meilleur ami. J’étais à l’Aviron Bayonnais, qui est un club omnisports, mais sans l’idée de devenir footballeur professionnel. Ce n’était pas dans mon esprit. Oui, je me fais remarquer par Nantes, mais j’étais sollicité par 7-8-9 clubs de première division qui souhaitaient que je vienne. Mais j’étais dans les sélections District, de Ligue, et il y avait déjà les recruteurs qui étaient là… Mais j’avais surtout Bordeaux qui me voulait absolument, parce que c’était le club qui était le plus près de Bayonne. Mais oui, j’ai choisi Nantes, mes parents m’ont laissé choisir ».
Souvent, l’on a dit que c’était la venue de Claude Bez, avec une attitude de bourgeois bordelais, qui avait fait basculer son choix vers Nantes. Mais le sélectionneur des Bleus explique qu’au FCN, finalement, il y avait aussi un côté « bourgeois ». Il évoque également une autre raison de sa signature chez les Canaris.
« J’ai choisi Nantes de par les infrastructures qui étaient remarquables. A partir du moment où je choisis d’aller en centre de formation, c’est pour aller jusqu’en professionnel. Il y avait un peu plus de possibilités car à Nantes, ils faisaient confiance à la formation… C’est surtout ça qui m’a amené à signer à Nantes. Parallèlement, on m’offrait la possibilité de poursuivre mes études consciencieusement. J’ai fait mes études jusqu’au Bac, mais je n’ai pas pu le passer, car ça devenait compliqué avec les entrainements, les matches de l’équipe première, les stages… J’ai malheureusement décroché. Et on m’a bien fait comprendre du côté de Nantes que s’ils m’avaient pris ce n’était pas pour être bachelier, mais footballeur (rires). L’un n’empêche pas l’autre, mais c’était incompatible sincèrement de suivre les deux avec le rythme, sans compter les stages avec les Equipe de France de jeunes… La tête n’avait pas la capacité à pouvoir suivre […] De passer de ma campagne du Pays Basque, à Nantes, une ville un peu bourgeoise, cela n’a pas été évident. Et j’étais loin de ma famille, à 600 km, dans ma chambre, dans un centre où vous êtes avec une vingtaine d’autres joueurs qui sont plus âgés que vous, car je n’avais même pas 15 ans… ».