Lassina Diabaté : “Je le dis toujours, si on avait gagné ce premier match avec un écart, ce match retour aurait été tout autre”
Pour éklosion, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Lassina Diabaté, a rétrospectivement lancé un regard sur sa carrière, et notamment son passe au FCGB.
« J’arrive à Bordeaux en complément de l’effectif puisque j’arrive de Ligue 2. Je fais mon trou. La chance que j’ai eue, c’est aussi d’avoir un entraineur nouveau, Guy Stéphan. Je garde un très bon souvenir de cet entraineur car il m’a donné ma chance, même s’il a été limogé en cours de saison. Il a été remplacé par Elie Baup. Je continue à travailler et je gagne mes galons de titulaire avec les Girondins, puis avec ce titre en 1999, qui me permet de jouer la Ligue des Champions, et de passer mes plus beaux moments… Tout jeune footballeur rêve de jouer cette compétition, des matches importants contre les grandes équipes de l’époque comme Valence, Manchester United… J’ai été ravi d’avoir fait ce parcours sportif, sans oublier que j’ai eu la chance aussi de porter les couleurs de mon pays, la Côte d’Ivoire, pendant trois CAN, qui sont aussi des moments très importants dans la carrière d’un footballeur. Après, comme tout sportif de haut niveau, on arrive à un âge où on prend sa retraite sportive, parce qu’on est amené à faire autre chose après 36 ans ».
En plus de ce titre de Champion de France en 1999, la même année il y eut un quart de finale UEFA contre Parme.
« Oui, la même saison que le titre, on a fait un quart de finale contre Parme, qui a au final gagné cette Coupe d’Europe. Il y avait dans cette équipe Thuram, Buffon, Chiesa, Cannavaro, Veron… L’OM est battue contre Parme en finale… […] Au match aller, je pense qu’ils nous ont pris de haut, et on avait fait un match formidable. Je pense qu’on aurait pu gagner trois, voire quatre à un si on avait eu de la réussite (2-1 score final)… Je le dis toujours, si on avait gagné ce premier match avec un écart, ce match retour aurait été tout autre. Mais le football c’est comme ça, voilà. On n’a pas fait ce qu’il fallait à l’aller, et au match retour on l’a payé cash (6-0) ».
Il y avait en tout cas une forte mentalité dans cette équipe cette année-là.
« Je pense que le manageur du club, l’entraineur, Elie Baup, a su construire une complémentarité entre les joueurs. C’était très important. Ça ne sert à rien d’empiler les joueurs les uns sur les autres, savoir ce que chacun peut apporter pour la bonne marche de l’équipe. Il y avait cette complémentarité, on s’acceptait aussi dans le vestiaire, et ça a été plus facile d’aller chercher des résultats ».