Sur France 3 Nouvelle Aquitaine, Matthieu Valverde, ancien gardien des Girondins de Bordeaux avec qui il fut Champion de France en 2009, a donné de ses nouvelles. Désormais, il vit pleinement à Chypre, a un fils de cinq ans, et une fille de trois ans. Retraité des terrains, il parla de l’un de ses anciens clubs chypriotes, à savoir Famagouste, qui a une grande particularité.

« Mon aventure chypriote a débuté il y a neuf ans maintenant. Il y a une âme qui habite ce club. C’était un club de réfugiés, suite à l’invasion turque en 1974. Ce club était initialement basé à Famagouste, dans la partie occupée, s’est réfugié ici à Larnaca. C’est un club qui conserve cette identité-là depuis des années, et qui a toujours pour objectif d’y retourner un jour ou l’autre. La famille de mon épouse est une famille de réfugiés, qui sont originaires de Famagouste. Ici à Chypre, les familles sont très attachées à un club, toutes les générations supportent le club. Pour ma femme c’est ce club-là, qui par hasard, est le leur ».

Il raconta d’ailleurs une anecdote sur son arrivée dans ce club.

« Je suis arrivé un mercredi avec mon agent, et le lendemain jeudi, le club jouait en Coupe d’Europe contre un club géorgien. Ils avaient perdu au match aller et devaient à tout prix gagner au match retour pour aller au prochain tour. Je me suis posé avec mon agent dans les tribunes, et avant la fin du match, un supporter a sauté au-dessus des barrières et est venu tête contre tête au gardien. Mon agent m’a alors demandé ce qu’on faisait (rires), mais je lui ai dit que c’était parti pour l’aventure. C’était motivant, oui, il y a une ferveur que l’on ressent dans ce stade, et cela peut donner des ailes ».

Aujourd’hui, le sport ne l’a pas totalement quitté. Loin de là même, puis qu’il a monté, avec sa femme, une salle où l’on y pratique le Pilates et le fitness : le Karma studio. A titre personnel, il pratique beaucoup de course à pied, de vélo, mais aussi de la nage.

« J’ai pas mal de temps de libre, donc c’est moi qui m’occupe essentiellement des enfants. J’ai eu la chance d’avoir une fin de carrière qui me permet aujourd’hui d’avoir pas mal de libertés, d’être autonome. Il ne faut pas oublier que pour en arriver là, il a fallu faire pas mal de sacrifices, et pour ma part m’expatrier, m’éloigner loin de la famille, loin des amis, pendant de nombreuses années ».