Benoit Costil : “Sortir de la France était la meilleure chose qui pouvait m’arriver. À un moment donné, j’ai pensé plus à moi, à me guérir et à retrouver progressivement le sourire”

    Dans Ouest-France, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Benoit Costil, a confié que cet été il a bien cru qu’il arrêterait sa carrière de joueur professionnel.

    “De mon côté, j’avais dit non à un club en Bretagne (Concarneau). Ça aurait pu être une belle histoire mais ça aurait été un choix seulement affectif. Est-ce que j’étais prêt à ça ? Je ne sais pas vraiment. Ce dont je suis sûr, c’est que sortir de la France était la meilleure chose qui pouvait m’arriver. Pas uniquement au niveau du football. Au bout de trois semaines, je n’avais pas de nouvelles et je pensais que je n’aurais rien. J’ai commencé à réfléchir à la fin. Paulo Sousa a ensuite rappelé mon agent pour lui dire que je devais rejoindre rapidement l’équipe. J’étais avec des amis en toute détente. Quand ils me disaient : « Ben, ça va ? », je leur disais : « Je crois que c’est fini… » Il y avait presque comme un soulagement de sortir du milieu et d’enclencher sur une nouvelle vie. J’avais besoin de paix et de liberté. En Bretagne, je me sens en paix. Jusqu’au coup de fil du lendemain matin et je suis parti rejoindre l’équipe en stage à Rome”.

    Puis il sous-entendit que moralement, il n’était pas forcément bien.

    “Ce qui n’allait pas à ce moment-là ? Je ne reviendrai pas dessus. Je dirais simplement que l’image qu’on a de l’extérieur selon laquelle le footballeur va bien, il joue devant 40 000 personnes, il a la vie en rose, il s’offre ce qu’il veut…, ce n’est pas réel. On est des hommes comme tout le monde. On a tous nos périodes qui peuvent être difficiles. Le football peut être aussi difficile que fantastique. À un moment donné, j’ai pensé plus à moi, à me guérir et à retrouver progressivement le sourire. C’est pour ça que ma réflexion était surtout tournée vers le bien-être et être heureux”.