Ludovic Obraniak : “A ce moment-là, j’avais une prolongation de trois ans dans les mains, des Girondins de Bordeaux…”

    (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport) – Photo by Icon sport

    L’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Ludovic Obraniak, a réagi au fait qu’à l’étranger, sans jouer parfois comme au Werder, il ait touché plus d’argent qu’en France. Il arriva à en parler un peu des Girondins de Bordeaux, qu’il quitta pour l’Allemagne.

    « Tu n’es pas prophète dans ton pays. Quand tu es un mec qui est super bon, que tu es issu de la formation du club, tu es toujours le moins bien payé que celui qui vient de l’extérieur… Donc quand tu signes des contrats et que ça se passe mal, les mecs veulent te dégager rapidement, et dans ce cas, il faut trouver des compromis. Ce qu’ils m’ont fait à Brême, je m’étais juré de leur faire payer. Donc quand ils ont essayé de me trouver des portes de sortie, j’étais intransigeant. Par contre, parallèlement, j’étais d’un professionnalisme… Je n’ai jamais eu un retard, je n’ai jamais refusé un entrainement, j’ai été d’un professionnalisme hors pair. J’arrivais deux heures avant, je repartais deux heures après : les mecs, je les ai rendus fous. J’étais tellement pro qu’à un moment donné ils ont lâché… A ce moment-là, j’avais une prolongation de trois ans dans les mains, des Girondins de Bordeaux. J’ai 29 ans, j’ai Jean-Louis Triaud qui me supplie de rester, qui me demande de rester… J’ai 29 ans, la Bundesliga c’était l’eldorado, il y avait Bayern, Dortmund en finale de Ligue des Champions… Je me dis que si je ne prends pas ce train à 29-30 ans, je ne le prendrai jamais… Brême, pour moi, c’était un tremplin pour aller encore plus haut. Et en fait, j’ai très vite déchanté. Mais ce qu’ils m’ont fait, la misère qu’ils m’ont faite, les silences, la non-communication, le fait de me mettre de côté… Même le capitaine de l’équipe il ne comprenait pas, combien de fois il est allé voir le coach pour lui demander pourquoi il me faisait subir ça… Je n’ai pas lâché, je leur ai dit que s’ils voulaient que je parte, ils me payaient la fin de mon contrat. Sinon je ne bouge pas, trois ans ici à ne pas bouger. Ils m’ont poussé à la faute. Heureusement, j’avais ma femme qui me tempérait derrière, mais ils m’ont poussé à l’extrême pour que je faute ; je n’ai jamais fauté. Derrière, j’ai été intransigeant, je ne voulais pas leur laisser un centime. Pas par le goût de l’argent, mais juste pour le respect du contrat et le préjudice vécu. Il n’y a pas de cadeau à faire, car eux, ils ne font pas de cadeau ».

    Retranscription Girondins4Ever