Laurent Brun : “Comme ça, vous avez 9 chances sur 10 de crucifier votre propre gardien…”

    (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport)

    Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun, a répondu à la question de savoir qui pouvait apporter de la profondeur aux Girondins de Bordeaux, chose qui aurait manqué, entre autres, aux bordelais face à Auxerre selon Albert Riera.

    « Je trouve qu’ils n’ont pas bien négocié les occasions qu’ils ont eues, et il y a eu beaucoup de nervosité notamment chez Clément Michelin. D’ailleurs, c’est très fréquent chez lui. Par moment, quand vous avez du mal à maitriser votre impulsivité, vous n’êtes plus au jeu… Quand vous discutez, que vous parlez, vous n’êtes plus au jeu. Bordeaux n’a pas affiché de maitrise, dans quelque compartiment que ce soit. C’était vraiment dur encore à supporter… On aime ce club, on espère qu’ils vont marquer sur une contre-attaque… Mais au bout d’un moment, on arrive à se dire que ça n’ira pas au bout et que ça va finir en sortie de but, en touche, ou dans les pieds de l’adversaire. Et au final, c’est comme ça à chaque fois. Ils font quasiment le plus dur en égalisant avant la pause sur le peu de situations franches que vous avez face à la cage, vous faites quasiment le plus dur en mettant un petit coup derrière la tête des auxerrois… Et finalement, vous donnez une offrande… Mais c’est collectif. C’est facile de stigmatiser Danylo Igantenko. Déjà, quand vous défendez face à votre but, vous avez quand même pas mal de chances de la mettre au fond… Mais il y a aussi des erreurs de marquage, de positionnement, qui font que si Ignatenko marque, c’est qu’il y a un ailier ou un joueur de côté qui est passé, débordé et centré… »

    Comme Vital Nsimba qui n’y va pas vraiment ?

    « Déjà, il y a ce fait de jeu-là avec Nsimba, mais Igantenko, il est tout seul… Cela veut dire qu’il n’y a pas eu de communication, ou qu’elle n’est pas passée… On sait que quand on défend comme ça, le ballon arrivant fort ou appuyé d’un côté, il y a quand même une grande chance de mettre une mine dans son propre but. Je me rappelle que Laurent Koscielny marquait pas mal de buts comme ça à Lorient ou à son arrivée à Arsenal, et qu’il avait fallu corriger son positionnement. On a vu ce qu’il est devenu par la suite, un grand défenseur. Mais comme ça, vous avez 9 chances sur 10 de crucifier votre propre gardien. Et il est tout seul, on ne lui parle pas… ».

    Retranscription Girondins4Ever