Albert Riera : « Quand je suis arrivé ici, j’étais un peu choqué, j’avais tous les journaux de toute la France sur mon bureau. J’ai dit non merci… On va économiser sur ça »
Ce matin au Haillan, avait lieu la conférence de presse d’avant Bordeaux-Nice. L’entraineur des Girondins de Bordeaux, Albert Riera, a répondu à la question de savoir s’il comprenait qu’il puisse y avoir un décalage chez les supporters entre ses propos après Auxerre, et le résultat.
« Tu as compris ce que j’ai dit au niveau des résultats ? Le football, c’est le résultat. On avait plus le ballon qu’Auxerre. Si tu as le ballon, tu peux faire mal à l’adversaire, non ? Si tu ne l’as pas… Nous on est une équipe qui essaye d’avoir le ballon, pour créer des opportunités. On l’a, mais on doit faire plus mal. On doit être mieux au niveau offensif, dans le dernier quart du terrain. Dans les 15 premières minutes, si on fait les deux bonnes passes vers l’avant, ça peut être 0-2… C’est la première équipe de Ligue 2, donc bien sûr qu’ils ont eu des occasions aussi. Quand il y a une occasion de l’adversaire, on dit toujours ‘il a fait l’erreur’. Des fois, c’est aussi l’adversaire qui a fait bien les choses. Auxerre te crée des problèmes, il y a beaucoup de joueurs entre les lignes, des joueurs qui aiment bien jouer en une-deux, pour te faire sortir de ta place… L’adversaire aussi a créé des situations qui ont provoqué nos erreurs. Le but que l’on marque, on peut aussi dire que c’est une erreur d’Auxerre parce que le latéral n’a pas fermé dedans, non ? Mais nous, on a provoqué cette passe aussi, non ? Je ne peux pas avoir la même opinion que tout le monde. J’ai la mienne, je sais comment j’aime bien travailler, j’ai mes idées. Les autres, je ne peux pas les contrôler, je ne pense pas à ça, je n’ai pas le temps ».
D’ailleurs, sur les avis extérieurs, le coach espagnol à une anecdote.
« Quand je suis arrivé ici, j’étais un peu choqué, j’avais tous les journaux de toute la France sur mon bureau. J’ai dit non merci… On va économiser sur ça. Pourquoi ? Parce que je n’ai pas le temps, et parce que si j’écoute toutes les opinions, pfff… Vous faites votre travail, je fais le mien. Vous devez écrire, et moi je dois faire mon travail aussi. C’est ma responsabilité. Tout ce qui n’est pas entre mes mains… J’essaye d’entrainer le mieux possible les joueurs, avec les possibilités que j’ai. Le club sait comment on peut améliorer ce groupe et cette équipe. Après, ce n’est pas ma responsabilité. Comme je ne peux rien faire sur le mercato, je me concentre sur le terrain pour faire du mieux possible. Mais si on peut avoir des cadeaux et des ingrédients, bien sûr qu’en tant qu’entraineur on va être content. Je ne parle pas seulement des joueurs à faire rentrer, mais aussi à faire sortir. Une équipe c’est un équilibre, partout ».