Laurent Brun : “Tout le monde se fout de Bordeaux, et ça fait mal”

    (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport)

    Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun, est revenu sur plusieurs statistiques d’après match entre l’AJ Auxerre et les Girondins de Bordeaux. 54% de possession pour les Girondins, 45.6% de duels gagnés pour les bordelais, 54% pour Auxerre…

    « Je pousse encore plus loin la chose… Je ne suis pas sûr que les Girondins luttent pour le maintien. Je ne suis pas certain qu’ils soient imprégnés de ça dans leurs têtes, dans leur âme. Je ne parle pas que des joueurs, j’inclus tout le monde. Je n’affirme rien, mais je n’en suis pas certain. A dire tout le temps ‘oui, on va y arriver, on est Bordeaux, machin’. On est Bordeaux mais on n’y arrive pas. Ce club est en grand danger. C’est même fatiguant de le dire. Ce n’est pas fatiguant de le dire, mais c’est fatiguant de le constater. C’est le constater semaine après semaine… Il n’y a rien, il n’y a pas d’âme… Je ne vais pas extrapoler mais sur les réseaux sociaux, tout le monde est tourné en dérision, même le directeur sportif… On ne va pas faire d’amalgame, mais toutes les situations, les faits divers, ils sont associés avec humour à l’image du directeur sportif… Ce n’est pas bon ça, ça rejaillit sur le club, tout le monde se fout de Bordeaux, et ça fait mal. Je vois que Saint-Etienne ne fonctionne pas très bien, mais je ne vois pas Saint-Etienne se faire railler comme ça. C’est dur. Il faut y croire, ne pas lâcher, mais j’ai l’impression qu’on butte sur la même problématique chaque semaine quand on analyse les matches… Déjà d’ailleurs quand on les appréhende, puis quand on les vit en direct, quand on essaye de les digérer, et quand on les analyse à chaud et à froid : j’ai l’impression que c’est toujours pareil. Je pense que dans ce club, on n’a pas imprégné la mentalité du survivant en Ligue 2. Je ne crois pas que ce soit imprégné de cette mentalité et de cet état d’esprit. Bordeaux est certain d’accrocher les barrages… Tant mieux, il faut y croire, mais il faut tout faire pour, et on est loin du compte. On se fait bouger, on se fait rentrer dedans, et c’est toujours pareil, après les matches tout le monde dit que les points faibles bordelais ont été ciblés. Ils sont criants, alors les adversaires s’engouffrent. Et quand on a un entraineur en face comme Christophe Pélissier qui a l’habitude de jouer pour le maintien et pour monter, eh bien ça ne pardonne pas car tout a été ciblé et analysé. Auxerre a joué en contre, et ça a bien marché ».

    Retranscription Girondins4Ever