Laurent Brun : “Bordeaux gagne en confiance. Après, cela reste précaire, il suffit que vous preniez une taule face à Angers…”
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun a réagi au fait qu’après cette victoire des Girondins face à Valenciennes, Bordeaux était désormais à 7 points de la cinquième place.
« C’est le yoyo de la saison. Il est hyper long et il va durer jusqu’à la fin. Mais c’est bien, il faut reprendre espoir, on ne perd pas… L’inquiétude est toujours là concernant l’avenir et la survie du club. Maintenant, sur le terrain, si c’est mieux… On sait que tout ou presque est tributaire de ce qui se passe sur le terrain. Oui, plus vous enchainez des bonnes prestations, plus vous avez collectivement un jeu qui se met en place, c’est un signe de confiance. Si dans le jeu ça commence à rentrer un peu plus dans l’ordre et dans la case efficacité, il n’est pas interdit d’y croire. Alors, rêver, peut-être pas, quoi que, pourquoi pas, ce n’est pas un délit, on peut le faire… Mais y croire, oui. Si vous enchainez deux ou trois résultats, vous prenez de la confiance. Cela fait deux matches en quatre jours où je vois Bordeaux avec un peu plus de confiance. Bordeaux a peut-être un peu de mal à se mettre dans les rencontres ou à mettre en place son plan de jeu, mais Bordeaux gagne quand même en confiance. Après, cela reste précaire, il suffit que vous preniez une taule face à Angers, et ça peut redescendre… Là, le calendrier de Bordeaux est quand même compliqué. Et si on vient de jouer le dernier, il a vendu chèrement sa peau, et on l’a vu avec de vraies situations de but. Il faut être mesuré, et prudent. Il faut y croire, ne jamais cesser d’y croire. Le petit surplus de confiance et de chance… Bordeaux tire moins sur les poteaux aussi… Peut-être qu’on a réglé la mire ».
Après Angers, il y aura Troyes, et Grenoble…
« On a joué Auxerre aussi… Ce qui me dérange c’est quand on est à la moitié du championnat, dire qu’on va prendre tous les matches comme des finales… On ne joue jamais 15-20 finales dans une saison. Ça, ça va quand il vous reste 4-5 matches en fin de saison pour atteindre les objectifs, qu’on se conditionne pour une finale. Oui, mais une finale, c’est un match unique… C’est bien dans l’état d’esprit, mais je ne suis pas certain que ce soit le discours qui convienne. Qu’on prenne match après match, oui, et en même temps, les Girondins ne peuvent faire que ça. Il ne faut pas se projeter, c’est très compliqué. Il faut préparer ces matches comme des finales oui c’est bien, même si concrètement je ne pense pas que ce soit possible. Il faut les prendre comme des matches à jouer, des combats… ».